Cette conférence de presse a également enregistré la présence de plusieurs candidats à l’élection présidentielle ou leurs représentants. Parmi ceux-ci, le président de l’URD, Soumaila Cissé, non moins chef de file de l’opposition, du candidat de l’ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo, du président du PRVM-Fassoko, Mamadou Sidibé, de l’ancien ministre Mamadou Igor Diarra et représentant de Habib Dembélé dit Guimba.
Pour camper le décor, Amadou Thiam dira que ce qui s’est passé lors de la marche de la coalition pour l’alternance et le changement dans la matinée du samedi 2 juin est inacceptable. « Hier, notre démocratie a pris un coup fatal » a-t-il regretté.
Faisant le résumé de l’évènement, l’honorable Thiam dira que le siège de l’ADP-Maliba a été violé par les forces spéciales de la police qui y ont jeté des grenades.
En plus, il dira que les services de sécurité du Premier ministre ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés devant le siège de l’ADP-Maliba.
« Une trentaine de manifestants blessés ont été admis au CHU Gabriel Touré, dont trois responsables de l’opposition fortement violentés, frappés sur la tête avec des gourdins et des matraques à la Bourse du travail dès les premières heures de la matinée » a-t-il déclaré.
Face à cet incident malheureux, M.Thiam dira que la coalition pour l’alternance et le changement exige la démission du Premier ministre.
A sa suite, Mohamed Aly Bathily dira que Soumeylou B Maïga et le Président Ibrahim Boubacar Keïta sont en train de foutre au pied la démocratie malienne chèrement acquise. « Nous n’accepterons jamais cela » a-t-il déclaré.
Parlant de la loi électorale il dira que la prise en charge du cas de force majeure est une disposition inscrite pour légaliser la fraude. Touchant du doigt au mal, il dira que cette disposition permettra au ministre de l’Administration Territoriale de tricher à la faveur du président de la République.
A son tour, Tiébilé Dramé a exprimé un sentiment de dégout face, à un tel comportement, de la part des hommes qui se disent acteurs de l’avènement de la démocratie au Mali.
Selon lui, les forces de l’ordre sous l’ordre de leur hiérarchie ont molesté, frappé à coup de Gourdins et gazeux des candidats déclarés à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain.
Pour sa part, le porte-parole du CDR après avoir développé l’énoncé de l’article qui consacre le droit à la marche, dira que les organisateurs d’une marche ont le devoir d’informer les autorités 48 heures avant le jour de la manifestation. Toute chose qui a été faite selon lui.
Concernant la marche du 8 juin il a invité les membres du CDR de sortir encore en grand nombre afin de réclamer une élection transparente et pour libérer l’ORTM.
A noter que cette conférence de presse a été aussi marquée par la lecture du communiqué du secrétaire général des Nations Unies ainsi que des témoignages des candidats, qui condamnent tous la répression de cette marche.
Moïse Kéita
Source: lesursaut