Le ministre de l’Agriculture, Nango Dembélé a présidé dans la matinée du jeudi 31 mai l’ouverture des travaux de l’atelier pour l’identification des axes prioritaires d’interventions pour un développement durable du secteur semencier. C’était dans la salle de conférence de la DFM du ministère en présence du directeur national de l’Agriculture, Oumar Maïga et des parties prenantes du secteur.
La semence est l’intrant agricole sans lequel le processus de production n’est guère possible. Cependant, s’investir à lever les contraintes liées au développement du secteur semencier dans un pays à vocation agro-sylvo-pastoral comme le Mali revient tout simplement à améliorer la productivité des exploitants agricoles et par ricochet, améliorer le niveau de revenu de ces derniers.
C’est conscient de cette situation que le ministère de l’Agriculture en partenariat avec Africa Seeds a créé un cadre favorable permettant à tous les acteurs évoluant dans le secteur semencier d’échanger afin d’identifier les goulots d’étranglement qui minent le développement du secteur et d’en dégager les axes d’interventions prioritaires.
Dans son intervention brève, le Directeur National de l’Agriculture s’est appesanti sur l’importance d’une semence de qualité ainsi que le rôle de la semence dans l’agriculture. Selon lui, la semence peut être considérée comme l’intrant qui constitue la chaine de valeur de toute politique de modernisation et d’intensification dans le domaine agricole. « Elle joue un rôle essentiel dans l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle » a-t-il déclaré.
A sa suite, le ministre Nango Dembélé mettra l’accent au début de son intervention sur le contexte de l’atelier. Selon lui, l’objet de cet atelier rime bien avec la volonté des plus hautes autorités de faire de l’agriculture le moteur de l’économie malienne. Cela, dit-il, à travers une utilisation à grande échelle des semences améliorées, certifiées pour booster la productivité à travers une intensification de la production vivrière et industrielle.
Pour l’atteinte de cet objectif, dit-il, le Mali a encore des efforts à fournir. « L’utilisation de seulement d’environ 35% de semences de qualité par les producteurs est encore peu pour permettre au secteur semencier de soutenir de manière effective la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la transformation de l’agriculture du pays » a fait savoir le ministre de l’Agriculture.
Selon toujours le ministre Nango, pour l’amélioration la productivité des cultures vivrières au Mali, il demeure encore impératif de relever le défi de la disponibilité de semences de qualité.
Dans ce sens, il indiquera aux participants de l’atelier que la finalité de leur travail devra permettre de favoriser l’avènement d’une industrie semencière nationale dynamique et prospère. Lequel, dit-il, va contribuer efficacement à la réalisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la transformation de l’agriculture au Mali.
Avant de terminer, le ministre Dembélé a exhorté les participants à procéder à une analyse sans complaisance de leur secteur semencier en vue de proposer des recommandations et résolutions pertinentes qui confèreraient au secteur semencier malien de la performance.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut