Le ministre de l’Intérieur, Gal. Sada Samaké a lancé, début d’octobre, à Sikasso, l’opération d’achèvement du Recensement administratif à caractère civil et électoral-(RAVEC). Objectif : recenser les personnes majeures et corriger les erreurs commises lors de la première phase de recensement. Initié en 2009 par le gouvernement, le RAVEC permettra de doter le Mali d’un fichier électorale biométrique et d’une base de données sécurisées.
L’opération d’achèvement du RAVEC qui a débuté le 1er octobre, sur toute l’étendue du territoire national, doit, en principe, prendre fin le 31 octobre. Cette seconde phase du RAVEC, selon le département de l’Intérieur, est d’enrôler les quelques millions de Maliens qui n’étaient pris en compte à la première phase.
Depuis le début de cette phase, on constate de très longues files d’attente au niveau des centres d’état civil à Bamako.
Mercredi, au Centre d’Etat civil de Sogoniko, la situation était pire. «Depuis 9 heures jusqu’à 14 heures, nous sommes là, mais il y a moins de travail que de bavardages inutiles», nous confie une dame qui était venue se faire recenser, avec une mine serrée. Et un agent recenseur de rétorquer : « madame, vous aviez attendu les derniers jours pour venir vous faire recenser». Dans les coulisses, il nous est revenu que l’équipe de recensement de la mairie de Sogoniko ne prenne que 60 personnes par jour.
A noter que c’est la même atmosphère qui règne dans les autres Centres d’Etat civil de Bamako.
Au Centre secondaire d’Etat civil de Magnambougou, l’équipe de récemment nous indique qu’elle est débordée pendant ces dix derniers jours. Et malgré le débordement, les populations patientent jusqu’à la dernière seconde de la descente, afin de se faire recenser.
Toute chose qui fait dire que les résultats attendus pour cette seconde phase du RAVEC ne seront pas atteints à moins qu’on procède à sa prolongation. Surtout quand on sait que dans les zones agricoles, les paysans s’intéressent plus aux récoltes qu’au RAVEC. Aussi, peu d’équipes de recensement ont été déployées pour cette seconde phase. Dans certaines localités, le démarrage de l’opération a accusé du retard.
Pour ces raisons et d’autres encore, ils sont nombreux, surtout à Bamako, ceux qui souhaitent une prolongation de quelques jours, cette opération d’achèvement du RAVEC. Ou d’initier une troisième phase de recensement pour donner la chance aux Maliens, qui l’ont pas encore fait, de se faire recenser.
- Berthé