Au moins 30 jihadistes ont été tués ce dimanche au Nord du Mali. C’était au cours d’une opération anti-terroriste menée par la force Barkhane avec les militaires maliens. Cette information a été confirmée par l’État-major de l’armée française.
L’armée française ne donne pas plus de détails sur cette opération. Mais elle est le fruit d’une collaboration entre militaires maliens et français, selon l’État-major de la France.
L’armée française présente dans le Sahel depuis 2013 avec 5000 hommes, lutte contre le terrorisme dans cette zone.
La neutralisation des 30 jihadistes au cours de cette opération intervient alors que les pays du G5 Sahel tentent de mutualiser leurs forces pour faire face à la menace terroriste dans le Sahel. Au moins deux opérations de « grande envergure » ont été lancées depuis son opérationnalisation.
La force Barkhane affirme avoir tué 30 jihadistes alors que le Premier ministre français, Edouard Philipes, était annoncé au Mali, notamment à Gao où il devrait se rendre auprès des soldats de l’opération Barkhane. Mais sa visite a été reportée. Pour le moment, aucune nouvelle date n’a été annoncée.
Au même moment, le chef du gouvernement malien est attendu aujourd’hui à Abidjan en Côte d’Ivoire. Soumeylou Boubèye Maïga se rend dans ce pays après le Burkina Faso, et le Niger. Cette tournée en sous-région est axée sur la coopération sécuritaire et le développement. Le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Maliont tous été la cible d’attaques jihadistes ces derniers temps. Les quatre pays comptent ainsi mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Alors que le Nord et le Centre font face à des attaques terroristes les conflits intercommunautaires se multiplient. Des affrontements entre Peulhs et Donzos à Sia, dans le cercle de Macina ont débuté la semaine dernière et auraient fait une soixantaine de morts et des blessés dans les deux camps. Mais les sources officielles ne confirment pas ce bilan. Le conflit inter-communautaire aura occasionné des dizaines de déplacés. Ces affrontements interviennent après ceux de Koro qui ont fait plusieurs morts et des blessés. A Ké-Macina les habitants interpellent les autorités maliennes à «trouver une solution rapide» à ce conflit fraternel.
Lassana Coulibaly est le maire de la commune de Souley, dans le cercle de Macina
Studio tamani