Trois économistes ont listé des éléments en corrélation avec les actions agressives de la dictature asiatique.
La Corée du Nord, dictature dirigée par le mégalomane Kim Jong-un, joue régulièrement la carte de l’intimidation pour faire peur au monde. En effet, on voit assez souvent dans l’actualité qu’un essai nucléaire ou un missile a été lancé de Pyongyang. Mais, comme le rapporte le site du Washington Post, ces différentes actions pourraient suivre un modèle assez prévisible.
C’est en tout cas ce qu’en déduisent les économistes Andy Kim, Hyoung Goo Kang et Jong Kyu Lee après enquête. Ils ont analysé 287 opérations militaires agressives et actes diplomatiques de la Corée du Nord sur la période 1999-2012 afin de voir si plusieurs variables pouvaient les prédire. Pour cela, ils ont attribué à chaque action un «niveau d’hostilité», les tests de missiles étant les plus agressifs.
1.Sensibilité à la presse anglaise
Les économistes ont référencé plus de 70.000 articles de la presse papier internationale traitant de la Corée du Nord afin de voir si les fameuses actions diplomatiques avaient un rapport avec le traitement du pays dans les médias. Ils ont, pour chaque article, codé leur ton et leur «négativité». Dans 47% des cas, on peut voir une corrélation entre le ton critiques des articles et des agissements nord-coréens dans les jours qui suivent. On peut donc prédire un petit peu moins d’une fois sur deux une action violente du pays en fonction de ce que l’on dit sur lui dans la presse.
Mais le Washington Post ajoute que les scientifiques n’ont trouvé cette corrélation qu’avec des articles britanniques. Ceux du voisin sud-coréen ou américains n’ont aucun lien avec les actions «diplomatiques» de Corée du Nord. Cela pourrait notamment s’expliquer par la présence d’un consulat anglais dans la dictature, qui permet aux journalistes de récolter plus d’informations.
2.Susceptibilité autour de l’anniversaire du leader
Ensuite, le deuxième constat rapporté par le Washington Post de l’étude des économistes, c’est que la Corée du Nord est plus susceptible de commettre des actes agressifs dans les cinq jours qui suivent ou précèdent l’anniversaire de leur «cher leader». Cela prouve bien que c’est la personne même du dictateur qui est au centre de la vie politique et militaire nord-coréenne puisqu’on ne remarque pas le même phénomène avec les anniversaires institutionnels, comme la mise en place du gouvernement le 9 septembre par exemple.
À noter que, si l’on en croit l’étude, nous sommes actuellement dans une période de danger puisque l’anniversaire de Kim Jong-un est le 16 février!
Source: Slate.fr