Le Mali a été endeuillé le jour de l’an par le massacre à Koulogon dans le cercle de Bankass. Le bilan est lourd : trente-sept Peuls sont tués. Aucune responsabilité n’est pour l’instant établie.
Ils courent toujours dans la nature. Un mystère plane sur l’identité des assaillants de Koulogon dans le cercle de Bankass. Selon des témoignages, ils auraient pris la direction du Burkina Faso.
Dans un communiqué lu sur les antennes de l’ORTM, la chaîne publique, les autorités attribuent l’attaque à des «hommes armés
habillés en tenue de chasseurs traditionnels donsos», reconnaissables à leur tenue et à leurs fétiches, qui prétendent protéger les Dogons contre les Peuls.
Visé, le mouvement d’autodéfense Dan Nan Ambassagou au pays dogon réagit à travers un communiqué. La milice, dirigée par Youssouf Toloba, qualifie «l’acte de barbare et décline toute responsabilité.»
L’armée n’en sait pas grand-chose car arrivée trop tard sur le lieu du sinistre. Les services de renseignements, également, n’ont rien vu venir. Chacun s’en lave donc les mains. Finalement, c’est la faute aux victimes, qui n’auraient jamais dû s’installer à Koulogon.
De toute évidence, que les assaillants soient déguisés en Donsos ou pas, la première responsabilité incombe d’abord à l’Etat qui a le devoir de sécuriser tous les Maliens. Il urge pour le gouvernement de procéder au désarmement de toutes les personnes qui n’ont pas le droit de porter une arme.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a effectué le vendredi 4 janvier une visite dans la localité. Le gouvernement annonce l’arrestation de sept individus sans plus de détails. Espérons que ce déplacement présidentiel arrive à faire bouger les lignes. Sinon, pour le moment, le mystère demeure toujours entier !
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Wagadu