La 43è olympiade d’échecs a débuté, dimanche 23 septembre, à Batoumi en Géorgie. C’est la plus grande compétition de jeu d’échecs qui opposera des équipes de 4 joueurs en 11 rondes. Plus de 200 pays y prennent part dont le Mali qui effectue son retour après avoir raté les deux précédentes éditions (2016 à Tromsø, Norvège et 2014 à Bakou, Azerbaïdjan). En prélude au voyage de la Géorgie, la Fédération malienne du jeu d’échecs a organisé, le mercredi 19 septembre, une conférence de presse au Palais des sports Salamatou Maïga où le premier responsable, Ousmane Diakité, a abordé la préparation de la sélection nationale et les objectifs fixés par l’instance dirigeante nationale.
« Nous nous sommes bien préparés. Nous avons préparé l’équipe pour le tournoi zonal 4.1 que nous avons organisé en juin dernier. La préparation de la sélection nationale s’est poursuivie après cette compétition », a-t-il indiqué en se disant optimiste quoique certains joueurs maliens participent pour la première fois à une olympiade. « Il y a une certaine ferveur et une certaine motivation. J’espère que cela produira des résultats. Les joueurs travaillent depuis plusieurs mois avec le directeur technique national, Bakary Traoré (Maître FIDE, ndlr) », a-t-il déclaré avant d’aborder les objectifs. « Le premier objectif du Mali est d’avoir un bon classement.
Ensuite, nous souhaitons confirmer nos grades. En effet, pendant le zonal 4.1, certains joueurs maliens ont eu le titre de candidat maître. S’ils réalisent une bonne prestation à Batoumi, ils peuvent confirmer et obtenir le titre de maître FIDE. Il s’agit notamment de Baba Moulaye Maïga, d’Amadou Touré et Djibril Diallo», a énuméré le patron du jeu d’échecs malien.
Le Mali s’est déplacée avec 5 joueurs dont un remplaçant, qui ont pour nom Bakary Traoré, le champion du Mali (Maître FIDE), Amadou N’Diaye, Baba Moulaye Maïga, Amadou Touré et Djibril Diallo. Quant au capitaine de l’équipe, Amadou Doumbia, il ne jouera pas et sera chargé d’organiser l’équipe. Les joueurs vont disputer la compétition tandis que le premier responsable du jeu d’échecs malien, Ousmane Diakité, participera aux réunions des différentes instances, notamment le congrès électif de la Fédération internationale du jeu échecs (FIDE) dirigée depuis novembre 1995 par le Russe Kirsan Nikolaïevitch Ilioumjinov, qui n’est pas candidat à sa succession.
« Ce sera un tournoi pour le jeu d’échecs. Il y aura également le congrès électif de la Confédération africaine du jeu d’échecs et une session de l’Association internationale du jeu d’échecs francophone », a mentionné le président de la Fédération qui souhaite, après la fin de l’olympiade le 6 octobre prochain, entamer les démarches pour développer le jeu d’échec a l’école selon la dynamique du programme de la FIDE « Les échecs à l’école». « Au-delà de l’aspect sportif, les échecs permettent aux enfants en difficulté de sortir de l’impasse. C’est un jeu élitiste qui a beaucoup de vertus. Certains pays ont intégré les échecs à l’école. En France, c’est reconnu d’utilité public », a expliqué le président de la Fédération malienne du jeu d’échecs.
OUSMANE CAMARA
Athlétisme : UNE VINGTAINE D’ENTRAINEURS QUITTENT L’INFORMEL
La 8è session de mise à niveau des entraîneurs d’athlétisme a pris fin vendredi dernier. Organisée par la Fédération malienne d’athlétisme (FMA) en collaboration avec le Comité national olympique et sportif (CNOS) et l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF), la formation s’est déroulée suivant le nouveau Système de formation et de certification des entraîneurs (SFCE) de l’IAAF.
Le stage a regroupé une vingtaine d’entraîneurs en privance de toutes les ligues du Mali et dont la majorité sont d’anciens athlètes reconvertis entraîneurs sans formation au préalable. Pour Balla Mory Diakité, un athlète de demi-fond reconverti et enseignant à Sikasso, la formation s’est bien déroulée et le contenu était riche. « Nous les débutants, nous avons beaucoup de problèmes parce que nous travaillons dans l’ignorance alors que la formation des athlètes requiert de la science », a-t-il indiqué, affirmant que la formation a permis de mieux saisir le rôle et les tâches de l’entraîneur.
« Nous devons connaître nos athlètes, nous familiariser avec eux et établir le programme d’entraînement en fonction de leur âge. Nous maîtrisons maintenant les différentes techniques des différentes épreuves en athlétisme », a-t-il confié, ajoutant qu’à la différence de la capitale où il existe des entraîneurs spécialistes dans toutes les épreuves, les régions en sont dépourvues. « Nous faisions tout alors que beaucoup de choses nous manquaient », a poursuivi l’entraîneur Sikassois en remerciant les organisateurs de la formation. « Nous demandons à la fédération et à l’IAAF de multiplier ce genre de formation parce que nous n’avons pas tous la chance d’aller étudier dans les écoles sportives. Cette formation nous a mis à jour et cela va ressortir dans la progression de nos athlètes », a conclu l’entraîneur.
Au cours des travaux théoriques et pratiques, les stagiaires sont passés par la revue des techniques de course, de lancer et de saut, puis du kid’s. Les cours dirigés par les experts de l’IAAF, Dramane Coulibaly et Ousmane Faye, devraient ainsi permettre aux stagiaires d’avoir une vision plus claire et panoramique de certains problèmes d’entraînement qui entravent le développement de l’athlétisme au Mali et de dégager les stratégies pouvant leur permettre de soutenir, d’aider, de vulgariser la pratique de l’athlétisme partout dans notre pays.
La cérémonie de clôture s’est déroulée vendredi 21 septembre, dans la salle de conférence du stade du 26 Mars sous l’égide du représentant de la Direction nationale des sports et de l’éducation physique, Sidy Sylla, du représentant du Comité national olympique et sportif, Oumarou Tamboura, du premier vice-président de la Fédération malienne d’athlétisme, Oumar Faye et des formateurs et leurs assistants. Après 1993, 1994, 2002, 2008, 2010, 2012, 2015, cette année, le Mali a organisé la 8è session correspondant à la deuxième du niveau I/IAAF nouvelle formule.
OUSMANE CAMARA
Source: Le Témoin