Ce samedi 8 octobre 2022, cela fera exactement dix-huit mois qu’Olivier Dubois a été pris en otage dans le nord du Mali. Dix-huit mois, 78 semaines, 547 jours.
Depuis les otages au Liban, dans les années 1980, il y a plus de trente ans, aucun journaliste français n’a été retenu en captivité aussi longtemps.
Olivier Dubois est journaliste, un métier qu’il exerce au Mali, un pays où les tensions politiques et sécuritaires sont vives et n’ont fait que s’aggraver depuis le jour de sa disparition.
Comme de nombreux journalistes, pour essayer de vivre de son métier, Olivier Dubois travaille pour plusieurs médias. Il collabore notamment à « Libération », « Le Point » et « Jeune Afrique ».
Mais depuis dix-huit mois, c’est le silence. On ne le lit plus. On ne l’entend plus. Et ce n’est plus supportable. Ses enfants ont déjà fêté deux anniversaires sans leur père.
Dix-huit mois de silence. D’inquiétude. D’interrogations.
Nous ne savons pas grand-chose. Nous savons qu’il était parti interviewer un chef jihadiste à Gao, dans le nord du pays. Qu’il est depuis retenu en otage par le Jnim, le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans, affilié à al-Qaida.
Seules deux vidéos d’Olivier nous sont parvenues. La dernière a été diffusée en mars dernier. Depuis, rien.
Source: sudouest