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OFFICE DU NIGER SÉGOU : UNE PRODUCTION DES ÉNERGIES RENOUVELABLES POUR UN SOUTIEN PUBLIC AU BIOGAZ

Les Rapporteurs Parlementaires de la Mission, le député (LREM), Jean-Luc Fugit et le Sénateur (PS) Roland Courteau ont souligné, mardi dernier, le rôle important du secteur agricole à jouer dans la production d’énergies renouvelables, qui appelle à une meilleure (in)formation des agriculteurs et à plus de soutien public au biogaz.

 

Dans le cadre de la gestion environnementale, le secteur agricole de l’Office du Niger doit jouer un rôle dans la production d’énergies renouvelables. Ainsi, le rôle de ce secteur, qu’il s’agisse de produire de l’électricité, du gaz ou des carburants: «est un sujet majeur aux implications multiples pour l’environnement et le climat, pour ses conséquences en matière d’aménagement des territoires, d’organisation des filières et des exploitations agricoles», que relève l’Office Parlementaire d’Évaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST).

Ainsi, parmi les propositions, destinées à orienter le plan de relance économique du gouvernement attendu fin août, le rapport appelle à “développer de manière prioritaire la méthanisation” qui permet de produire du biogaz à partir de déchets organiques.

Cependant, les Rapporteurs de la Mission, le député (LREM) Jean-Luc Fugit et le Sénateur (PS) Roland Courteau, “ont déploré les ambitions trop modestes” de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

Alors que la loi a fixé en 2015 “un objectif ambitieux de 10%” de biogaz dans la consommation de gaz, en 2030 (soit 39 à 42 TWh), la PPE de 2016 visait 8 TWh injectés dans le réseau, en 2023, ramenés à 6 TWh ; en 2020, a regretté le rapport, soulignant au passage que la définition de la feuille de route énergétique de la France devrait incomber au Parlement, non au %3D gouvernement.

Parmi leurs autres propositions: doter d’un volet agricole la recherche sur les énergies, renforcer le conseil auprès du monde agricole et intégrer ces projets dans les politiques d’aménagement des territoires.

Les pouvoirs publics devraient “encourager l’appropriation des infrastructures de production d’énergie par les agriculteurs plutôt que par les énergéticiens seuls ou des opérateurs tiers“, ont ajouté les parlementaires.

Dans l’éolien et le photovoltaïque, “les agriculteurs se contentent souvent de mettre à disposition des ressources foncières”, notent-ils, relevant que leur appropriation “permettrait aussi de faire évoluer les regards sur ces filières” parfois difficilement accentuées.

Enfin il faudrait soutenir l’agrivoltaïsme, des panneaux solaires mobiles qui, installés au-dessus des plantations, évitent d’utiliser du foncier supplémentaire, notent les auteurs.

Selon le rapport, le secteur agricole, avec au moins 50.000 exploitations concernées, assure déjà 20% de la production d’énergies renouvelables (soit 3,5% de la production nationale d’énergie), dont 96% de la production nationale de biocarburants, 26% du biogaz, et via son foncier 83% de l’éolien, 13% du solaire photovoltaïque.

Par Aïcha CISSÉ

NOUVEL HORIZON 

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