Les 2 et 3 décembre derniers, le ministre de l’agriculture était en zone office du Niger. A la fin de son périple, le ministre Kassoum Denon a tenu dans la salle de réunion de la Direction générale de l’Office du Niger, une rencontre avec les travailleurs de l’office du Niger pour les informer de la suppression de ce qu’on appelle le 13ème mois. Cela a eu comme conséquence de créer beaucoup de remous au sein de la boite et de remettre la campagne agricole en cause.
Il faut dire que le ministre Kassoum Denon, ancien PDG de l’Office du Niger n’a rien perdu de ses habitudes. Comme on le dit « à beau chasser le naturel, il revient au galop ». C’est en tout cas, ce qu’on dirait du ministre de l’Agriculture connu en son temps pour ses propos irrespectueux à l’égard des paysans et de ses collaborateurs. Il vient de recommencer ça, cette fois, étant ministre de l’Agriculture.
En effet, à ses anciens collaborateurs de la plus grande entreprise publique, le ministre Denon a annoncé sa décision de supprimer le 13ème salaire du mois de décembre : « désormais pas de 13ème mois à l’Office du Niger », sans donner ni explications ni alternatives aucunes.
Ce 13ème mois est instauré parce qu’à l’Office, il n’y a pas de primes d’heures supplémentaires et les travailleurs sont utilisés même pendant les week-ends. Les travailleurs avec ce 13ème mois planifient leurs activités de fin d’année.
Pourtant le ministre lui-même était pressé, l’année de sa nomination comme Président-directeur général de l’Office du Niger, de toucher ce fameux 13ème mois. Ce montant qu’il avait touché à son arrivée, en peu de mois d’exercice, était normalement pour son devancier, Seydou Idrissa Traoré.
Comment donc, un Kassoum Denon ayant bénéficié des avantages du 13ème mois, en tant que Président-directeur général de l’Office, peut vouloir le supprimer étant maintenant ministre de l’Agriculture ?
Aujourd’hui, ce ministre de l’agriculture dit sur tous les toits que le Mali s’apprête à faire une récolte record. Mais comment compte t-il, réaliser cet objectif si les encadreurs et autres artisans de l’ombre de cette prouesse sont démotivés.
Parachuter, par on ne sait quel miracle, comme tout puissant ministre de l’Agriculture en remplacement de Bocari Tréta, Denon a trouvé un moyen et une occasion de faire payer aux « traitres » qui ont osé rire de son éjection de son ancien poste de PDG.
Par ailleurs, il nous revient de sources bien introduites que les syndicats de l’Office du Niger envisageraient de se lever pour combattre cette nouvelle décision du ministre de l’agriculture. Ce qui veut dire que la déstabilisation de l’Office du Niger n’est pas à écarter. Affaire à suivre…