A croire des sources concordantes, une dizaine d’assaillants ont été appréhendés dans le secteur d’Ansongo, alors qu’ils s’apprêtaient à poser des engins explosifs.
Ces derniers ont aussitôt été mis hors d’état de nuire. Ces arrestations sont survenues, lors d’une opération de ratissage, menée par les FAMa, en vue de traquer les groupes terroristes ou autres criminels qui écument cette partie, notamment les principaux axes routiers régulièrement empruntés par les transports en commun.
Les mines et autres engins explosifs improvisés (EEI) constituent, depuis plusieurs années, l’une des plus grandes menaces et sont à l’origine des attaques meurtrières qui y surviennent. Ils constituent actuellement le mode opératoire le plus prisé par les groupes armés pour anéantir leurs cibles éventuelles.
Le service anti-mines des Nations Unies a, récemment, dressé un rapport alarmant sur la situation des victimes des mines terrestres et des engins explosifs improvisés (EEI) au Mali, durant les trois premiers mois.Il en ressort que plus de 22 personnes ont été tuées et plus de 99 blessées. Ces incidents ont été perpétrés dans 57 attaques à l’engin explosif improvisé.
Aussi la neutralisation des poseurs de mines dans une zone où les groupes djihadistes sont très mobiles est d’autant plus salutaire que dans le secteur concerné plusieurs opérations militaires antiterroristes sont en cours.
A noter que des dizaines d’assaillants ont déjà péri dans cette zone, il y a des mois de cela, lors des opérations conjointes Barkhane-FAMa- Force Conjointe du G5-Sahel, dans les secteurs de Labezanga, Fafa, Tessit, Lelehoy, Tassiga et le long de la frontière avec le Niger.
Les groupes terroristes, affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou à l’organisation Etat islamique du Grand Sahara (EIGS), y sont très influents et conduisent des attaques contre les cibles militaires.
A ceux-là s’ajoutent des bandits armés ou des trafiquants de tout acabit qui opèrent également dans cette partie du pays.
A croire certains observateurs, c’est en raison de la complexité de cette région, où trafiquants et narcoterroristes se côtoient, que les forces armées maliennes et leurs partenaires en ont fait une priorité dans leurs opérations antiterroristes.
En plus des FAMa ou de la Force Conjointe du G5-Sahel, la Force Barkhane, la Force Takuba sont, en effet, déployées dans la localité afin d’enrayer la menace djihadiste.
Abdoulaye DIARRA
Source : l’Indépendant