C’est invivable dans la cité résidentielle Mali Univers à Sotuba et les quartiers avoisinants à cause des odeurs nauséabondes dégagées par la Tannerie. L’Association pour le développement et la solidarité entre les habitants de la Cité Mali Univers de Sotuba (ADSS) a lancé un cri de détresse, le 31 mai dernier au cours d’un point de presse.

L’industrie malienne de tannerie située en zone industrielle dégage des odeurs nauséabondes d’œufs pourris qui suffoquent les habitants des quartiers de Bougouba, Sotuba, Golonina. La situation se dégrade de plus en plus jusqu’à révolter les paisibles citoyens qui ont expliqué leur calvaire aux hommes de medias. « Actuellement dans notre cité, il est difficile de respirer la nuit à cause de cette odeur. On a l’impression qu’il y a une vidange des œufs pourris dans la maison. Nos yeux nous picotent, nous passons le temps à cracher de dégoût », a expliqué Seydou Sissoko, Président de l’ADSS et non moins président de la commission de la mosquée de Sotuba. « Ces derniers temps, je ne fais que tousser …j’ai peur que cette odeur ne soit cancérigène», s’inquiète Fatim Doumbia.  « J’ai constaté lors des prières dans la mosquée que les gens ne cessent de tousser.», a ajouté Seydou Sissoko.

Depuis 2012, les travailleurs de la centrale  de Balingué ne cessent de porter plainte contre ces nuisances sur le site de la centrale. Dans un rapport, dont nous nous sommes procuré une copie, les travailleurs se plaignent de cette odeur nauséabonde depuis l’installation de la tannerie IMAT.  Pis, selon ce rapport, cette odeur a des effets destructifs sur les fers et autres cuivres. Le rapport indique que  tous les matériaux en fer tels que les cadenas sont très fortement attaqués par la rouille. Pour preuve, Fanta Diawara, responsable administratif des moyens généraux témoigne qu’ils changent les climatiseurs tous les trois mois, parce qu’usés par ces fortes odeurs. « Imagine ces effets sur les fers, quid sur l’organisme ?», s’interroge-t-elle.

Face à cette situation, les responsables de l’association disent avoir frappé à toutes les portes sans succès pour le moment. Le président de l’ADESS a déploré ce silence radio des autorités sur le calvaire que vit la population à cause des unités industrielles qui ne songent qu’à leurs propres profits au détriment du citoyen lambda.

Le ministre de l’Environnement et de l’Assainissement et celui de la Santé et de l’Hygiène publique sont fortement interpelés.

Par Modibo Fofana

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