Raul Castro veut faire évoluer les relations entre Cuba et les Etats-Unis « dans le respect des différences ». Mais aux Etats-Unis, malgré les tentatives d’ouverture de Barack Obama, les relations avec Cuba restent un sujet sensible. Dans les faits, les relations entre Washington et La Havane n’ont pas beaucoup évolué en cinq ans.
Il est certes plus facile de voyager entre Cuba et les Etats-Unis depuis cinq ans. Mais le système se grippe facilement. Cela a d’ailleurs été le cas dernièrement, les services consulaires cubains ont cessé de délivrer des visas. Une mesure de représailles adoptée suite à un problème de transfert de fonds.
Si les échanges universitaires sont plus fréquents, Cuba reste par ailleurs sur la liste des pays terroristes du département d’Etat américain.
Néanmoins, dans un discours devant la communauté d’origine cubaine de Floride, Barack Obama s’est dit prêt à travailler plus intelligemment avec Cuba. Mais s’il a été très applaudi par l’assistance, les républicains restent majoritaires dans cet Etat, et ils sont toujours très hostiles au régime en place à La Havane.
En témoignent les commentaires outrés entendus après la poignée de main entre MM. Obama et Castro lors des obsèques de Nelson Mandela à Soweto.
Le passage est donc étroit pour l’administration Obama, qui souhaite manifestement, comme Raul Castro, s’affranchir d’un embargo vieux de plus de 50 ans, dont les fondements sont remis en question. Mais les Etats-Unis ne peuvent faire l’économie de conditions sur des dossiers aussi délicats que les droits de l’homme. Or, Raul Castro ne semble pas prêt à les accepter.
Source : RFI