La première édition du festival régional de Sikasso : « Nuits du Wassoulou » s’est déroulée du 20 au 22 septembre derniers dans la capitale du Kénédougou, à 380 km environ de Bamako. L’évènement était placé sous le parrainage du député Guédjouma Samaké et de la marraine, Mme Kadi Dembélé. Il est organisé par l’Association voix et musique pour l’intégration culturelle (AVMIC), en collaboration avec les autorités traditionnelles, administratives et politiques de la région de Sikasso.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture étaient placées sous la présidence du chef de l’exécutif régional, représenté par le sous préfet central Mamourou Diallo, en présence du directeur régional de la Culture, Adama Niang et le président du festival, Abdoul Berthé. L’objectif de ce rendez-vous culturel est de contribuer au renforcement et à la valorisation du brassage culturel entre les fils et filles de la circonscription dans une dynamique de promotion des secteurs de l’artisanat, du tourisme et de la culture, tout simplement. « La tenue de ce festival est une action de prise de conscience « , a précisé Abdoul Berthé. Le festival est parti pour s’inscrire dans la durée et les organisateurs souhaitent l’imposer comme une activité incontournable pour les jeunes et femmes de la Région. Durant trois jours, le public du Wassoulou a dansé au rythme de la musique traditionnelle. Cette première édition a été marquée par la présence d’un groupe musical du Niger : » Sogha « , sous la houlette de Mme Assatou Boubèye et sur financement de Music in Africa d’Afrique du Sud. Durant une trentaine de minutes, le groupe a surchauffé la salle dans une ambiance de kermesse. Les musiciens nigériens ont joué 6 morceaux avant de céder le podium aux jeunes rappeurs qui ont meublé le reste du temps. L’édition de 2018 était surtout axée sur les jeunes artistes, peu connus du grand public. C’était aussi une opportunité pour ces talents locaux de prester pour la première fois devant un grand public et sur une scène de dimension internationale.
Ce rendez vous culturel du Wassoulou a été un véritable espace de retrouvailles pour les « Wassoulenkès ».
La deuxième journée du festival a été marquée par la visite de sites touristiques comme les fosses communes, le Mamelon et le Tata. Il faut noter que certaines activités n’ont pas pu être réalisées en raison de l’abondance des pluies.
Cette première édition était très diversifiée dans son contenu artistique et culturel, à travers stands d’exposition, concerts et découvertes de sites touristiques.
Les prestations des artistes Bakoro Sidibé, Sogniné de Wassoulou, du groupe Sogha du Niger, entre autres, ont émerveillé le public. C’était aussi une opportunité pour les artistes en herbe d’étaler leur savoir-faire : Gusno Flow, Tonton flany, Etranger, Dri Solution et Arimbi. Dans son discours d’ouverture, Mamourou Diallo a mis l’accent sur la richesse historique de la Région. Sikasso est l’une des localités, la plus riche en culture. Cela mérite d’être connu pour permettre au monde de découvrir les pans importants de notre culture. La position géographique de la Région, limitrophe de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et de la Guinée Conakry, fait d’elle une ville cosmopolite avec un brassage ethnique très puissant.
Pour Abdoul Berthé, la tenue de cette première édition est un défi majeur pour la pérennisation de cette rencontre culturelle. Cet espace est un cadre de dialogue interculturel et socio-économique qui permet de renforcer la paix, la cohésion nationale et d’assurer la promotion des activités artisanales et culturelles. C’est aussi l’occasion pour la population de Wassoulou d’explorer les énormes potentialités culturelles et touristiques dont regorge la localité. Vivement l’édition 2019.
Amadou SOW
L’Essor