Le Sahel est devenu une zone mal contrôlée qui développe une conflictualité endémique alimentée par le terrorisme, l’islamisme violent et les trafics illicites. Il cristallise, du coup, toutes les attentions et les enjeux liés à sa sécurité sont les questions de paix et de sécurité mondiales. Ces questions étaient, hier, au cœur d’un forum, organisé par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à travers la Cellule d’appui à la coordination des stratégies sahel et à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CASMAP).
Environ 80 participants venus notamment des pays membres du G5 Sahel, ont pris part à cet évènement, dont la cérémonie d’ouverture était présidée par Mahamane Amadou Maïga, secrétaire général dudit département. Il avait à ses côtés le coordinateur de la CASMAP, Abdoulaye Tounkara, qui a expliqué que l’organisation de ce forum « sur les défis et enjeux sécuritaires au sahel » s’inscrit dans le cadre du programme de travail annuel de sa structure.
Quatre objectifs spécifiques étaient assignés à cette rencontre. Selon Mahamane Amadou Maïga, les participants devraient identifier les principales causes du phénomène et faire le point de son évolution depuis la crise de 2012 au Mali. Aussi, devraient-ils dresser l’état des principales dispositions prises au plan national, régional et international, et enfin identifier les défis à relever à court, moyen et long termes. « Ne nous trompons pas, cette question est la plus profonde, la plus sérieuse qui soit parce que dépendant en partie de la paix et de la stabilité du monde », a-t-il estimé. La nature du défi qui est celui du sahel a été décortiquée, durant cette rencontre, par l’ambassadeur Al-Mamoun Baba Lamine Keïta et Mohamed T.F Maïga dont l’expertise en la matière est avérée. Ainsi, a espéré Mahamane Amadou Maïga, chacun des participants sera mieux édifié sur les enjeux sécuritaires au sahel en général, et au Mali en particulier.
Faut-il le rappeler, le Sahel, qui en arabe signifie » frontière » ou « bordure », est caractérisé par l’aridité du climat, un état de sous-développement économique, une non-maîtrise des espaces, l’enclavement, la précarité et le chômage…
Issa DEMBELE
L’Essor