Le président béninois Patrice Talon était en face d’une dizaine de partis politiques au palais présidentiel, ce lundi 15 juillet 2019, autour de la problématique de la nouvelle charte de conformité. Un dialogue « franc et direct » qu’il avait promis de tenir, après la violente crise poste électorale d’avril dernier.
C’est une dizaine de partis politiques de tout bord qui étaient réunis ce lundi dont ceux de l’opposition, recalés pour les législatives d’avril 2018 en raison de l’absence du « fameux certificat de conformité ». Un document qui a coûté aux principaux partis d’opposition la non-validation de leurs listes. Le FCBE de Boni Yayi, l’USL de Sébastien Adjavon et le Parti communiste, ses farouches adversaires avaient également répondu présents selon Rfi. Le seul parti à avoir boycotté la rencontre, est celui de son ancien ministre délégué devenu opposant, restaurer l’Espoir de Candide Azannai. L’ordre du jour était essentiellement consacré, selon Rfi, à la reconnaissance officielle des partis invités, malgré que le chef de l’État ait annoncé de « grandes controverses électorales suivies d’épreuves » ou encore de « reconstruction de ce qui est abîmé », lors de son introduction. Il n’y a pas eu trop de revendications politiques au cours de cette rencontre, le président Patrice Talon a estimé que les revendications étaient pour plus tard, avec des partis régulièrement constitués. Selon Rfi, un planning a été établi et aujourd’hui, jeudi, le ministre de l’Intérieur en charge de la délivrance des récépissés recevra les partis recalés ou en attente du nouveau statut juridique, en vue de les aider à rendre leurs dossiers éligibles.
Si le président Talon souhaite que les choses aillent vite, selon Rfi, l’opposition, quant à elle, se dit « déçue », estimant que seul le président a le pouvoir de lever rapidement les « blocages artificiels ». « Nous sortons assez surpris et même déçus » s’indigne sur Rfi, Fidèle Sonon, porte-parole du parti Union Social Libérale.
ISSA DJIGUIBA
Source : Le Pays