Depuis la démission et la reconduction de Moctar Ouane à son poste de Premier Ministre de la transition, des consultations ont été engagées par celui-ci en vue de former une nouvelle équipe consensuelle et inclusive. Dans ce contexte, plusieurs partis, regroupements de partis et des organisations de la société civile ont reçus par le chef du gouvernement.
C’est le cas du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne, impliqué à tous les coups, chaque fois qu’une situation de crise s’est posée. A la faveur d’un point de presse tenu ce Jeudi à son siège, le CSDM félicite le Président de la Transition Bah N’Daw et le Premier Ministre Moctar Ouane pour leur nouvelle démarche en cours. Dans un communiqué produit, la faitière des maliens établis à l’Extérieur continue d’appeler les autorités de la transition à plus d’inclusivité.
Mohamed Chérif Haidara, dans une intervention brève et complémentaire au communiqué, estime qu’il n’est pas normal que le mouvement du 5 Juin (M5 RFP) ne participe pas au gouvernement. « J’ai rencontré le Premier Ministre et je lui ai rappelé qu’il doit faire en sorte que le M5 obtienne cinq (5) postes ministériels afin que la transition sorte du blocage. » Pour le CSDM, le M5 doit venir parachever ce qu’il a commencé.
Le CSDM, en vertu de son rôle de médiateur, de conciliateur et surtout au regard de l’apport des compatriotes de la Diaspora, apporte son soutien et son accompagnement aux autorités de la transition dont il a été acteur dans leur mise en place. C’est une mission qu’il faut réussir et cela avec l’implication de tous les maliens.
Le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne réitère sa confiance à Bah N’Daw, à Moctar Ouane et à Assimi Goita pour la constitution d’un gouvernement à la mesure des défis. Pour les nombreux acquis et projets en cours, les membres du bureau exécutif demandent le maintien du ministre des maliens de l’Extérieur et de l’intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène. Le Président du CSDM a beaucoup insisté sur l’efficacité de leur ministre de tutelle sortant : « Nous disons au Président et premier ministre que nous voulons notre ministre à sa place » a affirmé Mohamed Chérif.
S’agissant de l’UNTM, l’organisation de la diaspora a lancé un nouvel appel au sursaut et au patriotisme : « Je dis à l’UNTM qu’elle a raison dans ses revendications, mais c’est des maliens, c’est des hommes et des femmes engagés pour le bonheur des maliens »
Pour l’organisation des élections, il faut ouvrir des négociations avec les groupes qui contrôlent le terrain. Comme en 2013 et comme en 2018, il faut encore négocier avec nos frères du centre, ajoute, Mohamed Chérif Haidara.
Il faut donc concilier le besoin et l’urgence de l’inclusivité aux exigences de la charte qui fixe le gouvernement à 25 membres. C’est une chose difficile et le CSDM rassure que le délai de 18 mois ne devrait pas etre une fixation ou une contrainte. Il est possible que les maliens examinent ensemble toutes les options consensuelles pour avancer.
Source : Figaro Mali