Pour l’opposition, “Le partage de responsabilités devrait permettre à toutes les sensibilités significatives de notre société de réaliser l’union sacrée et d’endosser collectivement la difficile gestion de sortie de la crise multidimensionnelle que traverse le Mali. Le choix judicieux des hommes capables d’assumer ces missions est la condition sine qua none du succès”.
Les propositions des cadres du FSD et de la COFOD tournent autour de plusieurs points: “définir le profil et identifier ensemble un Premier ministre, Chef de Gouvernement à même de faire face aux défis du moment ; avoir des échanges approfondis sur la structure du gouvernement et les profils des ministres qui doivent avoir des compétences avérées et une éthique reconnue ; déterminer ensemble les quotas de ministres de la majorité, de l’opposition et de la société civile ; définir le rang protocolaire des membres du gouvernement”.
Pour la feuille de route, l’opposition exige l’organisation sans délai (autre que celui nécessaire à la bonne préparation qui ne saurait dépasser un (1) mois) d’un dialogue national inclusif avec toutes les forces politiques et sociales significatives du Mali. Elle souhaite la Poursuite de la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la Paix et de Réconciliation issu du Processus d’Alger dans le cadre d’une appropriation nationale du processus de paix.
Concernant l’Accord pour la paix, l’opposition fait des réserves dans sa mise en œuvre. Selon elle, la mise en œuvre de l’accord doit : écarter tout risque ou germe de partition du Mali à court, moyen et long termes; insister sur la lutte contre l’insécurité sur l’ensemble du territoire national et sur l’indispensable réconciliation nationale, afin de recoudre le tissu social et le vivre ensemble ; mobiliser le peuple malien dans toutes ses composantes afin de reprendre en main son destin, de réaffirmer sa souveraineté sur l’ensemble du territoire national, et inviter tous les partenaires à l’y accompagner ; la mise en œuvre de mesures urgentes pour sauver l’année scolaire et apporter des solutions pérennes aux crises récurrentes de l’Ecole en lien avec les dispositions communautaires régissant le secteur ; la Conduite dans le consensus des réformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales indispensables pour la consolidation de la démocratie, la stabilisation du pays et le progrès économique pour tous ; (modernisation et rationalisation des institutions ; révision consensuelle de la Constitution du 02 février 1992 ; relecture des textes et création d’un organisme indépendant de gestion des élections ; mode de scrutin ; découpage territorial…).
Y. Doumbia