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Notre tierce gagnant pour redonner l’initiative a l’ORTM : Diarrah Diakité, Salif Sanogo et Alioune Ifra N’Diaye

Après le limogeage de Bally Idrissa Sissoko au poste de Directeur Général de l’Office de Radio Diffusion et télévision du Mali, le gouvernement a lancé un appel à candidature pour le remplacer. Pourvu cette fois-ci que le choix se fasse comme il se doit. Cet appel à candidature est lancé au moment où le syndicat de l’ORTM est en grève de 72 heures pour une amélioration de ses conditions de travail. Est-ce à dire que le nouveau DG aura déjà sur sa table cet épineux dossier du syndicat ? En plus de ce dossier, sera-t-il à mesure de révolutionner cet outil précieux d’information, d’éducation, de sensibilisation et de formation citoyenne jusque là à la solde de la passion du pouvoir d’Etat? Pourra-t-il concurrencer les grandes chaines internationales et être au diapason de l’actualité ? En attendant de répondre à ces questions voici les trois propositions du Journal InfoSept parmi lesquelles il faudrait trouver le meilleur successeur à Bally. Qui sont-ils ? Et quelle est la méthode novatrice que nous proposons pour le choix de ce futur DG de l’ORTM ? Suivez notre analyse.

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Notre tiercé gagnant : 

Diarrah Diakité : Journaliste de formation ayant servi, entre autres, à l’ORTM, au Projet IEC-Population puis au Centre d’Etudes Economiques et Sociales de l’Afrique de l’Ouest (CESAO) à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, Diarra Diakité   est pratiquement le cadre inamovible du bureau de la communication de la présidence. Il est chargé auprès du conseiller à la communication de coordonner les activités de la com. présidentielle. Son expérience à ce poste qu’il occupe depuis ATT et son humilité lui ont valu à chaque fois d’être reconduit.

Il occupera d’ailleurs l’intérim du conseiller à la communication du président de la République  pendant longtemps après le départ de M. Seydou Cissouma  comme Commissaire du Mali à l’UEMOA en 2011. M. Diakité est un cadre compétent et sérieux qui peut apporter sa touche à l’ORTM. Connu du monde des media et de l’ORTM, il n’est pas très connu cependant du grand public.

Il n’est pas politique et pourrait supporter mal les interférences intempestives de la politique dans l’information.  Il a la tête sur les épaules comme on dit  et apparait comme l’un des journalistes maliens de l’autre génération les mieux branchés et férus des technologies de l’information et de la communication. Une passion qu’il partage avec son frangin Salif Sanogo.

Salif Sanogo : Il a nettement la faveur des pronostics en le comparant à d’autres prétendants tant par son expérience : directeur des infos à l’ORTM, Chroniqueur Média d’Afrique sur RFI et chargé de communication à l’Ambassade du Mali à Washington, que par sa  compétence. Il a créé l’émission CyberNTIC, après la rencontre internationale de Bamako-2000, «  Internet, les passerelles du développement », avec laquelle il a gagné plusieurs prix notamment à Addis-Abeba et à Tunis lors de la deuxième phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information.

En si peu de temps, il a réussi à s’imposer comme un présentateur vedette à l’ORTM.  Sa profonde connaissance de la structure plaide également en sa faveur et enfin  son riche carnet d’adresses lui permettra, sans nul doute, de tisser des relations entre l’ORTM et d’autres médias surtout pour des besoins de formation et de recyclage du personnel. Il est d’un commerce facile, intelligent, créatif et en phase avec les nouvelles technologies. Toute chose qui pourrait l’aider à rendre l’ORTM plus performant.  Mais le bémol est de savoir si tout bon journaliste est forcement un bon manager. Saura-t-il sans anicroche gérer un personnel de l’ORTM déjà difficile où chacun aurait  sa petite entreprise personnelle  concurrente à la boite.

Alioune Ifra N’Diaye : ce réalisateur hors pair  et opérateur culturel a plus d’un tour dans sa besace. Il a  à son actif  plusieurs concepts d’émissions très populaires, notamment Jouvence show, le Bal des costumes traditionnels et Sumu rap. Il a imaginé et produit plusieurs événements culturels marquants, comme les contours des quatrièmes Rencontres africaines de la photographie ou les carnavals et les chars d’animation de la Coupe d’Afrique des Nations de football 2002.

Il a également participé à des actions du Centre culturel français de Bamako visant à renforcer l’articulation de cette institution avec la vie culturelle locale. Il est l’un des promoteurs du Centre culturel Blonba et  de Mandeka Théâtre et plein d’autres  concepts. Seule chose qu’on lui reproche, sa gestion financière des projets que d’aucun qualifie de pas très catholique.

Au regard de leurs parcours et de leur biographie tous les trois sont à mesure de bien diriger l’ORTM pour qu’il soit  véritablement le media au service exclusif du peuple.

Notre proposition de méthode : 

Il faut mettre en place un système de sélection qui associerait le personnel de l’ORTM dont la voix compterait pour 20 %, le programme et les propositions du candidat pour 25 %, celle de la Presse privée 10 %, les organes de régulation 15 % et le public 25 %. Sur la base d’une telle sélection on retiendra trois candidats classés dans l’ordre parmi lesquels le pouvoir choisirait, s’il ne peut se  passer de s’immiscer du choix du directeur de l’ORTM qui devrait être évalué tous les deux ans.

Ce n’est pas une méthode parfaite, loin s’en faut, mais elle est de loin plus efficace que celle qui a cours en ce moment où on ouvre des postes par appel à candidature juste pour la forme et on finit toujours  par prendre celui qui aurait été de toute façon pris sans appel et qui des fois ne postule même pas.  De toute façon si on fait un benchmark, on saura comment dans les autres pays les plus exemplaires en matière de presse on choisit bien les DG des organes d’Etat.

C’est en partie à cause de la vision erronée de bien des DG de l’ORTM du rôle des media d’Etat que ce qui arrive à l’ORTM à chaque coup d’Etat lui arrive. L’Etat n’est pas à confondre avec le Gouvernement. Il n’y a pas d’Etat sans une population qu’on gouverne.  La Presse d’Etat doit être avant tout une Presse citoyenne au service de l’information et de la communication.

Youssouf Sissoko

Youssouf@journalinfosept.com

Source: InfoSept

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