Depuis un certain temps, la question de l’esclavage, dans certaines localités de la région de Kayes, défraie la chronique. Dans un entretien avec la presse, le porte-parole de l’Association » Lambeya Kadi « , Fassara Kanouté a expliqué, qu’en sa qualité de griot, et soutenu que notre société a toujours connu une organisation qui garantit à chacun sa place. Convoqué devant le tribunal de la Commune VI, ce jeudi 26 décembre, suite à la plainte d’un ressortissant de la même région, il exprime sa confiance en la justice de son pays.
Malien vivant en France, originaire de Kouténa Sabouciré mais présent actuellement chez lui, à Kati, le porte-parole de l’association « Lambeya Kadi » s’insurge contre les mouvements en gestation en Europe contre les valeurs ancestrales de sa région. En effet, de plus en plus, des voix s’élèvent contre l’existence de l’esclavage, pratiqué chez nous dans le passé. Mais aujourd’hui, même si les gens en parlent, personne n’est soumis à une pratique esclavagiste allant dans ce sens. En somme, le phénomène n’existe que de nom.
Aux dires de Fassara Kanouté, notre société a toujours été organisée en différentes catégories dont des nobles, des esclaves et des hommes de caste. Elle reconnait à chacun un rôle à jouer.
Cependant, notre interlocuteur de préciser que, contrairement à certaines informations distillées au sein de la communauté kayésienne, il n’a jamais été mis aux arrêts pour une quelconque affaire d’esclavage, mais déclare avoir reçu une convocation à laquelle il a déjà répondu une première fois. Il doit se présenter à nouveau, ce jeudi 26 décembre, devant le juge de la Commune VI. Il exprime faire confiance à la justice de son pays, qui est un état de droit et de démocratie.
L’orateur de remercier plusieurs ressortissants de Kayes en France pour leur mobilisation et leur détermination pour la cause de la région. Il a lancé un appel à la compréhension et à la cohésion des uns et des autres.
YC
Source: l’Indépendant