Après la grève des 240 heures, allant du lundi 21 janvier à demain, vendredi 1er février, nous voilà encore avec un autre préavis de débrayage dans les écoles. Une grève qui ira, selon les leaders des neuf syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016, jusqu’au 1er mars prochain dans tous les cycles du fondamental et du secondaire.
En fait, le fond de cette série d’incessantes grèves dans le monde scolaire de notre pays est dû surtout au fait que le Président IBK et son actuel Chef du gouvernement n’ont pas pu se trouver à la tête du Département de l’Education nationale un commandant de bord qu’il faut.
Dans tous les pays du monde, le ministère de l’éducation nationale est un Département de souveraineté dont la gestion doit être confiée à des hommes et femmes qui ont la tête non pas pleine mais très bien faite. Des cadres expérimentés, qui ont les compétences, les facultés intellectuelles et politiques requises. Une équipe de cadres doués du vrai sens de la responsabilité, du patriotisme, de l’intégrité, de la loyauté, de la bonne gouvernance et de prévenir. Ceci étant, l’on est en droit de s’interroger objectivement aujourd’hui si notre ministère de l’éducation est géré selon les vertus de l’adage qui prône l’idéal de ‘‘l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut’’. Car, face à la radicalisation des syndicalistes dans leur position de sacrifier sur le motel des intérêts personnels, l’actuel chef du département, n‘est encore à l’origine d’aucune proposition concrète soumise au gouvernement, encore moins des mesures convaincantes dans le cadre du dialogue avec les syndicalistes. Sans ambages, les grèves des syndicats de l’éducation sont dues à ce manque d’initiatives et de propositions de solutions concrètes du côté des spécialistes et Responsables du département de tutelle. Les neuf syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont entamé une énième grève de 240 heures depuis le lundi 21 janvier jusqu’au vendredi 1erfévrier prochain. Depuis lors, en dehors des efforts de la ministre du travail et de la fonction, Racky Talla, appuyée par le Premier ministre, S.E Soumeylou Boubèye Maïga, et le Président IBK en personne, qui a vu ou a entendu le Ministre Abinou Témé ou un membre de son cabinet en action ? Or, par exemple, face à la montée du phénomène de banditisme à travers la ville de Bamako, dans ces semaines-ci, tout le monde a vu le Ministre Salif Traoré et son staff sur le terrain. Ce, avec des dispositifs sécuritaires et initiatives ponctuées des incessants appels aux populations de collaborer avec les forces de sécurité. Des actes qui commencent à payer avec les résultats qui sont là. En revanche, du côté de notre ministère de l’éducation nationale, il n’y a aucune initiative, aucune stratégie, aucune démarche envers les partenaires de l’école malienne. A savoir ni les syndicalistes ni les parents d’élèves ni de la société civile pour explorer un dialogue apaisant et permettant à l’instauration d’un véritable climat de confiance, d’échanges et d’entente pour sauver l’année scolaire en cours et sortir l’école malienne de ce spectre des interminables grèves. Car, cette fermeture de nos classes constitue une perte de temps pour nos élèves en classes d’examens, par ce qu’ils ne vont pas à suivre tous leurs programmes comme il faut. Il faut que les autorités du département puissent faire travailler les méninges en envisageant des initiatives et stratégies qu’il faut pour que les choses puissent rentrer dans l’ordre avant qu’il ne soit trop tard. N’oublions pas la fermeture totale des classes dans les Régions du nord et du centre. Une situation qui ne rend ni chauds ni froids le ministre Témé et son cabinet pour atténuer les préoccupations du PM et du Chef de l’Etat au four et au moulin.
Nous y reviendrons !
Amadou N’Djim
Source: Le Point