La Commission Vérité Justice Réconciliation(CVJR)a est une des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Elle doit servir d’outil unificateur des maliens après les rudes épreuves des conflits.
La CVJR a été créée pour contribuer à l’instauration d’une paix durable au Malia à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques. Son mandat couvre les crises, conflits et évènements violents subis par le Mali de 1960 à nos jours afin d’établir la vérité et contribuer à la justice et à la réconciliation. Pour y parvenir, elle est chargée d’enquêter, d’établir la vérité, de créer des conditions de retour et de la réinsertion professionnelle, de promouvoir le respect de l’Etat de droit, de faire des recommandations dans le domaine de la prévention des conflits. Ainsi pour faire le bilan des activités réalisées en 2018, la CVJR a organisé une conférence de la maison de la presse le 24 janvier 2019. Une conférence principalement animée par M.Ousmane Sidibé, président de ladite commission. Au cours de l’année écoulée et à la date du 21 janvier 2019, dix mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (10999) victimes ont fait leur déposition dans les antennes/bureaux et auprès des équipes mobiles. La commission a aussi mis en place et géré une base de données sur les victimes et les témoins. Au total, le nombre de formulaires de dépositions qui ont été saisis est neuf huit cent vingt-sept (9827). Pour renforcer les antennes régionales et pallier les problèmes d’insécurité et de transport liés à l’enclavement, la CVJR a déployé des équipes mobiles dans des de concentration sauf la région de Mopti ou la stratégie a consisté à faire venir les victimes vers l’antenne compte tenu de la sécurité qui était devenue volatile. Dans le cadre de ses investigations, des missions seront conduites sur le terrain pour procéder aux enquêtes approfondies afin de filtrer les cas avérés et, éventuellement, trier ceux non fondés. D’ici le mois de mars, selon le président Ousmane Sidibé des audiences publiques auront lieu. Ces audiences permettront d’apprendre des expériences des victimes et des témoins mais aussi pour écouter des experts et de proposer des mesures adéquates de réparation et de non répétition. Ces réparations seront la résultante d’une consultation nationale des victimes en fonction de leurs besoins exprimés. Elles peuvent être des indemnités ou des réparations symboliques. Il faut également noter que la CVJR est une commission qui est appuyée par plusieurs partenaires techniques et financiers. Ce sont notamment la GIZ, Avocats Sans Frontières Canada, Onu Femmes, MINUSMA, Unicef…
Source: Le Point