Depuis le cessez-le feu obtenu par le président mauritanien-au grand bonheur de IBK mis k.o. suite à la débâcle du 21 mai- les autorités maliennes semblent avoir opté purement et simplement pour l’abdication.

Le Nord est abandonné complètement aux groupes armés qui ont tout loisir à occuper où ils veulent et à s’affronter entre eux comme bon leur semble. Nos militaires se sont parfois réfugiés chez les forces onusiennes, notamment à Ménaka ; lesquelles avaient fini par souhaiter qu’ils descendent au Sud d’autant plus que leur prise en charge (hébergement, nourriture) se prolongeait. Quelle honte ! Pire, le gouvernement n’a rien trouvé que de faire un communiqué dénonçant l’attitude des groupes armés. Un communiqué qui humilie davantage un peuple désormais fataliste face à son destin. On n’attend plus que la Providence pour bouter les bandits armés. Ce même fatalisme est présent chez les pouvoirs publics. Cela est d’autant plus dangereux que nul ne sait l’issue des négociations entamées à Alger. Nos autorités devraient s’attendre à toutes les options et prendre les mesures qui s’imposent. C’est d’ailleurs ce qu’il faut reprocher le plus à IBK. Pendant huit à neuf mois qu’il est au pouvoir, il s’est refusé à entamer les négociations (ce qui n’était pas grave en soi) tout en ne donnant aucun moyen à l’armée pouvant lui permettre de se préparer dans la perspective des négociations. La communauté internationale n’aurait pu empêcher une telle décision dans la mesure où elle n’a rien fait de son côté pour cantonner et désarmer les groupes armés.

Vital

Source: Le Point