Selon des informations de sources sécuritaires, « Sidaham Ag Tahama, un des chefs de guerre de Iyad Ag Rhaly qui a conduit l’attaque perpétrée contre le camp des gardes à Menaka, le 28 janvier dernier vient de mourir par suite des blessures essuyées à cette occasion ». La mort de ce lieutenant de Iyad porte un coup sérieux à cette organisation terroriste à laquelle s’était rallié « le mouvement islamique du grand Sahara et certains combattants de la CMA évoluant dans les secteurs de Menaka et Ansongo », précisent ces sources. Sidaham avait aussi conduit l’attaque contre les Famas à Gourma-Rharouss en avril 2017, ainsi que celle perpétrée contre la patrouille conjointe Famas-Minusma, ajoutent nos sources sécuritaires, « Grâce aux services de renseignement l’attaque du camp de Menaka n’a pas pu prendre des proportions extravagantes », selon ces sources.
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Hadj 2017
Que cache le ministre Thierno Hass Diallo ?
Convié par les députés à venir s’expliquer à l’Assemblée nationale sur sa gestion chaotique du Hadj 2017, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo a voulu se dérober disant sa préférence à une explication en commission, plutôt que devant la plénière. Pour ceux qui ne le savent pas, les travaux en commission précèdent les discussions et l’adoption d’une loi en plénière. En outre, l’interpellation d’un ministre devant les députés, est un moyen de contrôle de l’action gouvernementale, se déroule en séance publique (plénière). Thierno Amadou Oumar Hass Diallo est un ministre qui déteste cette transparence, ne souhaite pas être publiquement interrogé et se voir contraint de s’expliquer dans un exercice démocratique. Quelle transparence ! Le ministre ne veut pas et souhaite plutôt l’opacité entre les quatre mûrs d’une commission qui garantit la confidentialité de ce qui s’y dit.
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Décorations
Les enseignants oubliés ?
Depuis quelques jours, nous assistons, avec beaucoup de bruits, à des décorations au Mali par les plus hautes autorités. Mais un secteur semble être oublié par les autorités. Il s’agit notamment du corps des enseignants. Est-ce volontaire ou pas ? Allez le savoir. A la faveur de la rencontre entre le Ministre de l’éducation nationale et les partenaires sociaux de l’école, le 7 février 2018, le président de la Fédération nationale des Associations des parents d’élèves du Mali (FENAPEM), le Doyen Mamadou Lamine Diarra, n’a pas caché son mécontentement face à cette «injustice» de l’Etat envers les enseignants. «Chaque jours nous voyons à la télé et écoutons sur les antennes des radios des décorations au sein des ministères, des institutions de la République, et autres services de l’Etat. Mais nous n’avons pas entendu de décorations d’enseignant», a déploré le président de la FENAPEM. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a que des mauvais enseignants?, s’est-il interrogé. Il ajoutera qu’il y a des très bons enseignants qui méritent d’être décorés. «Nous voyons certains être décorés en longueur de journée qui ne sont pas plus bons, qui ne méritent pas plus que certains enseignants. Les enseignants aussi méritent d’être décorés comme les autres fils de la nation», a plaidé le Doyen Mamadou Lamine Diarra auprès du Ministre de l’éducation nationale, Housseini Amion Guindo.
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Programme d’appui à la formation professionnelle : Les acteurs font le point sur les résultats de l’année écoulée
Le comité de pilotage du Programme d’appui à la formation professionnelle (PAFP) a tenu sa 4e session ordinaire, le jeudi 8 février 2018, au Conseil national du patronat du Mali (CNPM). Lors de la rencontre qui était présidé par Boucary Togo, secrétaire général par intérim du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, le comité a fait le point sur les résultats atteints et formulé des recommandations relatives aux orientations futures du programme. Dans son discours d’ouverture, Boucary Togo, le représentant du ministre Maouloud Ben Kattra, a souligné que le Programme d’appui à la formation professionnelle(PAFP) connait aujourd’hui sa période de croisière puisqu’il est dans 4e phase, qui a commencé en 2014 et s’est achevé en 2017, avec une prolongation d’une année. Avec un budget initial de plus de 11 milliards de francs CFA, ajoutera Boucary Togo, la spécificité du PAFP est qu’il s’appuie sur les collectivités territoriales, notamment les conseils régionaux, pour mettre en place des dispositifs décentralisés et pérennes de formation professionnelle pour l’emploi et le développement économique local. « Le chemin qui nous a amené à l’atteinte de la création des 200 000 emplois a exigé de tous des efforts concertés et soutenus », a indiqué M. Togo. Il a exhorté toutes les équipes du ministère à faire preuve de dévouement pour la bonne réussite du programme. Il a rappelé que cette session intervient après la traditionnelle visite de terrain qui a permis aux membres du Comité de pilotage d’apprécier des réalisations du Programme dont deux projets : la formation insertion en maçonnerie/ carrelage au profit de 9 jeunes talibés des écoles coraniques partenaires du projet, l’accompagnement pour la mise en place du système « d’analyse des dangers et points critiques pour leur maitrise »-HACCP, au profit de Madingo Industrie Sarl. Cofinancé par la Suisse et le Danemark, le Programme d’appui à la formation professionnelle vise à contribuer à la compétitivité des secteurs économiques porteurs par une formation professionnelle axée sur l’emploi. Le PAFP vise aussi la formation et l’insertion économique de 40 000 personnes dans 4 régions du Mali (Tombouctou, Mopti, Ségou, Sikasso) et le district de Bamako. De nos jours, selon les responsables du programme, 2068 projets de formation-emploi ont été financés pour un montant de 5,2 milliards environ FCFA. Ce sont près, de leurs avis, près de 46400 personnes dont plus de 9900 jeunes sans emploi qui ont été formées dans les secteurs de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, les bâtiments et les services.
Source: Le Républicain