L’Organisation des Nations Unies a annoncé l’établissement à compter de mardi d’une « zone de sécurité » autour de la ville de Kidal, dans le nord du Mali.
« Pour parer à toute éventualité d’une extension des combats qui pourraient affecter la population » de Kidal, une zone de sécurité de 20 km est établie autour de cette ville. La mesure entrera en vigueur à partir de mardi 08H00 (locales et GMT) et le restera jusqu’à nouvel ordre », indique la Minusma dans un communiqué dans lequel elle a fermement condamné ces affrontements armés.
Selon la Minusma, tout mouvement à l’intérieur de cette zone de sécurité par des éléments de la Plate-forme, ou affiliés à la Plate-forme, sera considéré comme constituant un danger imminent pour la sécurité de la population de la ville de Kidal.
« En cas de violation, la Minusma agira en conséquence conformément à son mandat », avertit l’Onu.
La Minusma a également annoncé qu’elle mènera des enquêtes « pour déterminer les responsabilités en matière de violation du cessez-le-feu » dont les conclusions seront transmises au Conseil de sécurité de l’ONU.
L’établissement de cette zone de sécurité fait suite à des combats entre un groupe armé progouvernemental et la rébellion à dominante touareg ayant fait plusieurs morts lundi.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion) et le Groupe d’auto-défense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako) étaient impliqués pour le troisième jour consécutif dans des violences autour de la ville de Kidal, fief de la CMA à plus de 1.500 km au nord de Bamako, la capitale).
Le Gatia et la CMA font partie des signataires de l’accord de paix conclu à Alger et signé le 15 mai par le gouvernement malien et ses groupes alliés, puis le 20 juin par la rébellion.
Source: BBC