Selon le nouveau rapport du secrétaire général des Nations-Unies sur le Mali, “plusieurs capacités essentielles continuent de manquer”. Surtout avec le départ de Gao de certains hélicoptères en début de cette année.
-Maliweb.net-La mission de l’ONU au Mali compte près de 11. 000 militaires. Ce chiffre constitue plus de 80% de l’effectif autorisé, mais reste insuffisant pour assurer pleinement les missions de la Minusma, selon le nouveau rapport du secrétaire général.
“En janvier ou février 2017, quand les hélicoptères militaires se trouvant actuellement à Gao seront partis, la Minusma aura besoin de quatre unités d’hélicoptères pour arriver au nombre requis de six”, indique le rapport dont nous avons reçu copie. Il s’agit notamment des unités d’hélicoptères d’attaque à Gao et Kidal et des unités d’hélicoptères de transport moyens à Gao et Tombouctou.
Considérée comme la mission la plus meurtrière de l’histoire des Nations-Unies, la Minusma a également des capacités insuffisantes en matière de renseignements, de surveillance et de reconnaissance dans le vaste nord malien. Dans le même rapport, la mission exprime des besoins en dans ces trois domaines. “Nous avons toujours besoin d’un groupe d’appui aéroportuaire à Gao et Tombouctou, d’une compagnie de forces spéciales à Tombouctou, d’une compagnie de neutralisation des explosifs et munitions à Tombouctou et d’un bataillon spécialisé en convois de combat“, souligne le secrétaire général. Ajoutant qu’il manque encore 99 véhicules blindés de transport de troupes, “une contrainte majeure”.
Dans sa composante police, des spécialistes de la criminalistique, de la lutte antiterroriste, des engins explosifs improvisés ou encore de la grande criminalité organisée demeurent également des besoins à satisfaire.
“Quand on prend les contingents qui composent la Minusma, ils viennent pour la plupart des pays du tiers du monde. Ils n’ont pas les moyens adéquats et sont ceux qui sont les plus tués sur le terrain”, affirme Adama Diarra, journaliste chargé des questions de défense et de sécurité au quotidien l’Essor.
Cependant, d’autres observateurs se demandent aussi si les différentes attaques subies par la mission sont uniquement dues à un manque d’effectifs ou de moyens. Le problème se trouverait au niveau même du mandat de la mission qui ne l’autorise pas à lutter contre les terroristes. Malgré son renforcement en 2016, le mandat de la Minusma fait qu’elle demeure une force de réaction.
La rédaction
