Un casque bleu a été tué et quatre autres grièvement blessés samedi passé à Tessalit. C’était suite à l’explosion d’une mine, indique un communiqué de la Minusma. Le même jour, une tentative d’assassinat et un braquage ont été enregistrés dans la région de Gao.
C’est un convoi de l’ONU qui a heurté un engin explosif improvisé à Tessalit dans le nord du pays, a annoncé le chef de la Minusma dans un tweet. Le bilan est d’un mort et des blessés dont des cas graves. « Cet incident est un triste rappel du danger permanent qui pèse sur nos casques bleus et des sacrifices consentis pour la paix au Mali », a souligné le chef de la mission onusienne, El-GhassimWane. Il a assuré, toutefois, que « cette attaque lâche ne fait que renforcer la détermination de la Minusma à soutenir le Mali et son peuple dans leur quête de paix et de stabilité ».
Toujours au nord du pays, le même samedi à Gao, des hommes armés non identifiés ont tiré sur un homme dans un véhicule au quartier Aljanabanja. La victime a été transportée d’urgence à l’hôpital. Dans la même journée à Gao, cinq hommes armés ont braqué un commerçant au marché à Dioulabougou. Le coffre-fort et une somme d’argent ont été emportés par les assaillants.
Rappelons que cette insécurité est également vécue par les populations du centre du pays. A Ségou notamment, des habitants de certaines localités des cercles de Diabali et Macina fuient les menaces des présumés jihadistes. Au sud du pays aussi, cinq militaires maliens ont perdu la vie dans une embuscade sur l’axe Kayes-Bamako la semaine dernière.
Le niveau d’insécurité dans la zone des trois frontières inquiète l’ONU
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) indique que sur 292 incidents enregistrés dans la zone des trois frontières, au moins 650 personnes ont été tuées cette année. Près de 2,4 millions de personnes sont aussi déplacées à l’intérieur de la même zone (Mali, Burkina Faso et Niger). Ces faits ont été recensés de janvier à septembre 2021, précise le rapport d’OCHA publié jeudi (30/09/21). L’organisation souligne également que 5,2 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë dans cette zone. Malgré cette situation, OCHA affirme que seuls 22% des fonds nécessaires à la réponse humanitaire ont été reçus à ce stade.
Face à cette insécurité qui reste un défi majeur à résoudre au Sahel, le directeur du cabinet Afrique Globe, Boubacar Salif Traoré estime que les autorités des pays concernés doivent chercher à savoir « les intentions des uns et des autres, face à la recrudescence de l’insécurité ». Le spécialiste des questions sécuritaires propose également le renforcement de la collaboration entre toutes les forces armées et de sécurité afin de rétablir la quiétude et la stabilité.
Source : STUDIO TAMANI