L’éducation est, pour le gouvernement, une préoccupation afin d’accroître une alphabétisation de qualité, apaisée et réussie à l’échelle nationale et internationale. Pour cela, l’État est fortement attaché à ce secteur pour son bon fonctionnement. Cependant, le niveau des élèves maliens reste une préoccupation majeure. Puisque, chaque année, les niveaux diminuent de plus en plus, voir les résultats. Ce fléau qui mine nos établissements scolaires en particulier et l’éducation en général, serait-il dû aux enseignants ?
Dans notre récent article concernant la question de niveau, des commentaires montrent que ce fléau est dû à des Enseignants qui n’arriveraient pas à accomplir leurs missions. Un problème de formation de niveau ou autre ? Parmi les commentaires, nous avons noté quelques-uns qui sont dans l’ensemble un problème d’enseignant : « Le titre de cet article devrait être : LE NIVEAU NUL DES ENSEIGNANTS DU MALI JOUE SUR CELUI DES ENFANTS ». D’autres s’appuient sur cette idée en affirmant que « Je suis tout à fait d’accord avec vous. Le niveau des enseignants est excessivement bas, surtout ceux du fondamental et du secondaire. Quand on entend parler certains enseignants, c’est suicidaire. L’école malienne a été enterrée ». Un autre commentaire va plus loin, « LORSQUE, LE NIVEAU DES DIRIGEANTS DIMINUE CE N’EST PAS CELUI DES ÉCOLIERS QUI VA MONTER. LES ENFANTS SONT À L’IMAGE DES PARENTS. POUR QUE LE NIVEAU MONTE, IL FAUT DE LA TRANSPARENCE ET DU PROFESSIONNALISME ET NON LA CORRUPTION, LES DIRIGEANTS ET LES PARENTS ONT FAILLI À LEUR DEVOIR ».
Dans un dernier commentaire, c’est tout autre détail : un constat ou une confirmation ? Car tout Malien sait que le niveau n’a cessé de baisser depuis 1991. Depuis que le Mali a supprimé la 1re partie du bac, le niveau de nos bacheliers est devenu très en dessous de celui des Européens, des Américains ou des Chinois. Il y a 5 ans, quand je suis allé assister à un cours dans un de ces multiples lycées à Bamako, un prof de physique a estimé la quantité de gaz en m2 au lieu de m3, cela m’a beaucoup marqué.
Dans les écoles privées, quand les directeurs, les proviseurs ou les censeurs sont nuls alors, ne parlons même pas des professeurs. On crée des écoles privées pour le business, avoir les subventions de l’État alors que les directeurs et les profs n’ont aucune formation pédagogique, pendant ce temps, les pauvres jeunes ayant bien suivi une formation pour enseigner n’ont pas de boulot ». Ces commentaires nous orientent vers une partie des problèmes, puisqu’en réalité ils sont multiples. Les parents ont démissionné dans le rôle d’éducation de leurs enfants, les enseignants eux n’ont pas de niveau et ont fait de ce métier noble un business honteux et quant à l’État, il s’en moque éperdument. Ces dernières années, rien n’est fait pour améliorer la situation déplorable de l’éducation. Et tout compte fait, d’une certaine manière, nous sommes tous coupables !
Lassana Sow
Source: LE COMBAT