A l’occasion de la commémoration de l’an 4 de l’enlèvement des lycéennes de Chibok, « Bring Back Our Girls » réclame des preuves de leur vie.
Enlevés au nombre de 276, elles ne sont plus que 112 qui restent toujours entre les mains de Boko Haram et jusqu’ici, personne ne sait si elles ont été maintenues en vie ou pas. En fin de semaine dernière, leurs parents et sympathisants ont organisé des cérémonies de prières à Abuja, Yola et Lagos à l’occasion de la 4e année de leur disparition. Même s’ils ne perdent pas espoir de les revoir un jour, ils réclament des preuves de leur survie.
Une mauvaise nouvelle annoncée par un journaliste
Le jour de la commémoration de l’enlèvement des lycéennes, un tweet a été très largement diffusé. Il vient d’un certain journaliste qui signe avec le nom d’Ahmad Salkida. Il suit la crise dans le Nord-Est depuis près de 10 ans. Ahmad Salkida se réclame comme étant l’une des rares personnes à avoir suivi de près les négociations sur la libération de certaines lycéennes.
Tout est parti d’un tweet diffusé le jour des commémorations de l’enlèvement des lycéennes de Chibok. Un message signé d’Ahmad Salkida, qui couvre la crise dans le Nord-Est depuis une dizaine d’années et qui fait partie des rares personnes à avoir suivi de près les négociations sur la libération de certaines lycéennes. A l’en croire, sur les 112 lycéennes toujours en captivité, il ne reste qu’une « poignée » qui soient en vie. Il fait alors savoir qu’elles sont désormais au nombre de 25 et que le reste ont péri lors d’affrontements avec l’armée. Il ajoute qu’il y a également 5 lycéennes initiées qui refusent de rentrer chez elles.
Les familles des lycéennes réclament plus d’information
Face à de telles informations, les familles des lycéennes affirment qu’il ne faut pas ignorer de telles révélations. Ce qui pousse le mouvement « Bring Back Our Girls » à réagir en mettant la pression sur les autorités pour avoir des preuves de leur vie. « Nous demandons aux autorités de donner des preuves que ces allégations ne sont pas vraies », martèle Sesugh Akume, porte-parole de ce collectif. « Nous ne voulons pas accepter ou croire que la plupart des lycéennes ne sont plus en vie.
Le gouvernement doit nous fournir des indices, des informations, auxquels on peut se rattacher pour confirmer que les filles ne sont pas mortes. Depuis le début, c’est le black-out. Aucune information ne circule : les autorités ne communiquent pas du tout avec les familles et les communautés sur le sort des lycéennes. »
Afrikmag