A Niamey, la justice a condamné, ce mardi 12 juillet, sept militants de l’opposition à un an d’emprisonnement dont 10 mois fermes. Ils ont été reconnus coupables d’attroupements armés lors de l’accueil de leur leader Hama Amadou à son retour d’exil de France le 14 novembre 2015. Les prévenus, dont l’ex-ministre de la Santé Soumana Sanda, étaient écroués depuis huit mois.
Lueur d’espoir au final pour les sept militants du parti de l’opposition Lumana Fa de Hama Hamadou, arrêtés et incarcérés pour un attroupement armé le 14 novembre dernier, jour du retour de leur leader de son exil parisien. Ils viennent d’être reconnus coupables et condamnés à 12 mois de prison alors que le procureur avait requis 3 ans. Leur avocate : « Ils ont été reconnus coupables. On les a condamnés à douze mois, dont 10 mois fermes, et 2 mois avec sursis. Donc d’ici le 14 août, plaise à Dieu, ils vont sortir. »
Dans les rangs des militants, venus nombreux pour soutenir leurs camarades, on se dit soulagés. On aperçoit enfin le bout du tunnel et on jette des fleurs à la justice qui, pour une fois, dit-on, a bien fait son travail : « On remercie le bon Dieu et on souhaite que les autres qui sont derrière [les barreaux], soient aussi libérés. On est vraiment contents de la justice nigérienne. »
Adjara Abdou est venu du quartier Boukoki de Niamey pour assister son jeune frère. Avant toute réjouissance, elle attend d’abord sa libération : « S’ils sont libérés, nous nous réjouissons, mais pour l’instant, nous sommes écœurés. Ils ne sont pas encore libres. »
Au moment du délibéré, les locataires du pénitencier de Say, à 50 kilomètres de Niamey, n’étaient pas présents dans la salle.
Source : RFI