Dimanche 29 avril 2018, le gouvernement nigérien fait un communiqué à laisser debout. Les cités et les restaurants universitaires sont appelés à être fermés si jamais la crise qui secoue le secteur universitaire depuis des mois doit continuer.
Depuis des mois, les activités pédagogiques universitaires constatent des perturbations graves qui compromettent l’intimité du gouvernement. C’est la raison pour laquelle le gouvernement décide de fermer les cités et les restaurants universitaires si jamais les crises ne cessaient pas.
Le gouvernement nigérien à travers le ministre de la Culture, Issa Malam, invite les étudiants à la reprise immédiate des cours : « Le gouvernement appelle avec insistance les étudiants à la reprise des activités académiques au plus tard le lundi 30 avril 2018, faute de quoi les cités et restaurants universitaires de toutes les universités (du pays) seront fermés à partir de (lundi) 18 heures. » Ils seront ouverts jusqu’à ce que les activités soient normalement reprises.
Il faut noter que toutes ces crises relèvent de certaines décisions émanant du gouvernement. Des décisions que les étudiants dénoncent en demandant leur abrogation. L’Union des scolaires Nigériens (USN) est en grève illimitée depuis le 20 avril 2018 afin de demander au gouvernement l’annulation d’une décision d’exclusion de cinq étudiants en mars dernier. Elle demande également la réouverture du Campus de Niamey qui se trouve fermé depuis le 18 avril 2018. Enfin, l’USN demande l’annulation de la sécurisation de l’université par les forces de l’ordre. Cette décision du rectorat est survenue en vue de sécuriser la vie des professeurs.
En outre de cela, les enseignants ont aussi observé un mois de grève dans le but de protester contre l’agression d’un professeur par des étudiants le 7 février. Cette grève a pris fin le 17 mars dernier par l’exclusion de cinq étudiants considérés comme responsables de ladite agression.
Dès lors les étudiants sont dans un cirque de grève pour dénoncer ces arrestations qu’ils jugent « disproportionnées, illégales et arbitraires ». L’agression du professeur est issue selon eux d’une « altercation mineure ». La fermeture du campus remonte au 18 avril dernier suite à une manifestation qui a opposé les étudiants aux forces de l’ordre. Une opposition ayant fait des blessés.
Affaire à suivre
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays