L’UE renforcera son appui militaire au Niger pour combattre les groupes jihadistes, notamment dans les zones proches du Mali et du Burkina Faso, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Le Niger « sera le premier pays africain » à bénéficier d’une aide européenne afin de doter ses forces en « équipements à caractère létal », principalement des « munitions sophistiquées pour hélicoptères de combats », a déclaré Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors d’une conférence de presse à Niamey.
Sur la « centaine de millions d’euros » d’aide destinée à la sécurité du pays, cinq millions sont destinés à l’achat des munitions de combats et proviendront du Fonds de la facilité européenne pour la paix, dont bénéficie déjà l’Ukraine, a-t-il précisé.
Le chef de la diplomatie européenne a rappelé l’existence des « missions (militaires) au Niger pour soutenir la formation des effectifs, le maillage territorial, la construction de casernes… ».
Selon lui, l’UE « soutient » le Niger pour son « agenda de consolidation démocratique (…) la bonne gouvernance », ainsi que « la grande capacité » de son armée « à faire face à l’insécurité ».
Il a insisté sur le rôle « stabilisateur » du Niger « au milieu d’une région vulnérable très instable ».
Au Sahel, le Mali et le Burkina Faso sont dirigés par des militaires arrivés au pouvoir par un coup d’Etat – respectivement Assimi Goïta et Ibrahim Traoré -, et sont en proie à des violences jihadistes récurrentes.
Josep Borrell a dit « regretter énormément » la décision du gouvernement malien demandant « le retrait de la Minusma » sur son territoire, inquiet d’une augmentation de l' »insécurité » et du développement du « terrorisme ».
« On se retire du Mali, on diminue nos activités au Mali et on lance une nouvelle mission de partenariat au Niger », a-t-il assuré.
Mercredi, M. Borrell s’est également entretenu avec le président nigérien Mohamed Bazoum.
Source : rtl.be