Quelque 177 civils ont été tués et 137 blessés dans des attaques attribuées à Boko Haram entre le 6 février 2015 et le 30 septembre 2016 dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, selon les chiffres publiés vendredi par l’ONU à Niamey.
Treize personnes sont portées disparues et quatre ont été kidnappées par le groupe jihadiste nigérian, souligne le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) sur son site.
Ces données ne tiennent pas compte des attaques de Boko Haram signalées entre octobre 2016 et janvier 2017 période où celles-ci s’étaient raréfiées.
L’agence onusienne ne fournit pas de bilan des militaires nigériens et de combattants de Boko Haram tués. Les attaques les plus meurtrières ont été répertoriées dans des villages à la lisière avec le Nigeria et dans des localités riveraines du lac Tchad, à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria.
Ainsi, le département de Bosso a enregistré 101 civils tués, 42 blessés, 3 disparus et 2 kidnappés, relève l’Ocha. Le département de Diffa a enregistré 64 morts et 90 blessés et celui de N’Guigmi 12 morts, 3 blessés et 10 disparus.
Certaines victimes ont été tuées par balles, dans des attaques-suicides, brûlées vives ou égorgées, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire.
Boko Haram, qui ne dispose pas de base au Niger, a mené ses premières attaques dans ce pays le 6 février 2015.
La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d’une population locale déjà très pauvre, selon l’ONU qui demande à la communauté internationale d’accroître son soutien financier.