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Nicolas Sarkozy, le bourreau de l’Afrique: retour sur les crimes d’un va-t’en guerre restés impuni

Nicolas Sarkozy, l’ancien président français a été très impopulaire en Afrique, du fait de son arrogance dans ses propos, mais surtout du fait de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et en Libye en 2011. Le bombardement du domicile et l’arrestation d’un chef d’Etat en Côte d’Ivoire et le Bombardement de la Libye ayant conduit à l’assassinat de Mouammar Kadhafi.

« Sarkozy toujours pas en prison ? Pourtant c’est lui qui a tué Kadhafi » ! Ce sont des paroles d’un morceau du rappeur franco- congolais, Kalash criminel. Cette façon de penser relative à l’ancien président français est pratiquement la même chez la plupart des africains et autres « citoyens du monde ». Sarkozy n’a pas chômé en Afrique en ce qui concerne les interventions sur le continent guidée par les intérêts égoïstes de la France et de ses alliés. Entre autres crimes commis par l’ancien dirigeant français en Afrique, il apparaît deux qui continuent de faire couler de l’encre, et beaucoup d’encre.

Côte d’Ivoire : en 2011, Sarkozy livre Gbagbo le « président », aux rebelles

C’est dans une crise poste électorale que la Côte d’Ivoire a sombré lorsque l’élection présidentielle qui a opposé Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara au second tour a donné ses « nombreux » résultats. Les deux protagonistes se disant vainqueurs, la crise s’est enfoncée et les armes ont commencées à crépiter. Sarkozy qui, selon plusieurs voix, aurait fait un pacte avec Alassane Ouattara, a pris la décision d’intervenir avec ses forces présentes sur les lieux pour aider son « ami » à faire partir Gbagbo. S’en suit des pilonnages de plusieurs endroits de la ville d’Abidjan et surtout de la résidence du chef de l’Etat à l’Epoque.

Selon Jean Ziegler, vice-président du Comité Consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (en 2011), « La communauté internationale s’est trompée sur les orientations et les solutions apportées au problème ivoirien. Sur la base de toutes les défaillances qui ont entaché le système électoral en Côte d’Ivoire, l’unique solution était le recomptage des voix. Par conséquent, l’attaque du domicile de Laurent Gbagbo par les forces spéciales françaises, en violation de l’esprit des résolutions de l’Onu, pour installer un larbin comme Ouattara est un acte purement impérialiste ». Il va sans dire que Sarkozy, alors président, a violé la souveraineté de la Côte d’Ivoire par voie militaire sans aucune sorte de représailles ni de condamnation internationale. Selon certaines enquêtes d’ailleurs, « la France a participé au massacre des ivoiriens en 2011 ».

Libye, octobre 2011: Sarkozy, cerveau de l’assassinat de Kadhafi

Après que les informations ont commencé à suinter sur un probable financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par le guide libyen Mouammar Kadhafi, ce fut une course contre la montre que le français a entamée. Nicolas Sarkozy est, en mars 2011, l’initiateur et le plus farouche acteur d’une intervention armée en Libye qui aboutit au renversement et à la mort de Kadhafi. Lancée sur la base de fausses informations, l’entreprise guerrière est un fiasco.

Selon Rony Brauman, cofondateur et ancien président de Médecins sans frontières, auteur de « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox » (Editions Textuel), « la relation qu’entretenait Nicolas Sarkozy avec Mouammar Kadhafi a été rompue dans des circonstances inédites. Alors que le dirigeant libyen était un partenaire proche, une opportunité d’ouverture stratégique sur l’Afrique, le consommateur de nos principaux biens dans le nucléaire, il est devenu, du jour au lendemain, l’ennemi numéro un à abattre ». Sarkozy, dans ses ambitions démesurées a attaqué la Libye, un Etat souverain, et aider à l’assassinat d’un chef d’Etat en exercice.

Et pourtant…

La Charte de l’ONU, signée le 26 juin 1945, préconise le règlement pacifique des différends internationaux, défend la non-ingérence dans les affaires des Etats souverains, et prohibe l’emploi de la force dans les relations internationales. Pourtant, depuis 70 ans, le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a cessé d’autoriser le recours à la guerre. Car si l’ONU ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat, elle a également la responsabilité de protéger les populations et les droits de l’Homme. Cette « responsabilité de protéger » (R2P en anglais) est l’héritière du « droit d’ingérence humanitaire », proposé par Bernard Kouchner et par le juriste Mario Bettati dans les années 1990. Un droit d’ingérence justifiable mais critiqué, qui contredit les objectifs fondamentaux des Nations Unies.

Résumé et aujourd’hui…

C’est sur les fondements de cette responsabilité de protéger qu’une coalition formée par des pays membres de l’OTAN et de la Ligue arabe, menée par la France de Nicolas Sarkozy, intervient à partir de mars 2011 en Libye. Pendant 7 mois, 18 pays mènent une guerre aérienne, maritime et terrestre à l’issue tourmentée. Le 20 octobre 2011, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était assassiné et Nicolas sarkozy pouvait enfin souffler. Celui qui pouvait être une preuve de ses magouilles et de sa « malhonnêteté » est mort, tout va bien maintenant. On peut aller sous d’autres fronts. En Avril de la même année, Sarkozy se trouve une autre cible et, avec ses forces spéciales aidées des forces rebelles de Ouattara, attaquent la Côte d’Ivoire et bombardent le domicile du président encore en exercice. Gbagbo Laurent dira plus tard qu’il avait voulu couper court à une coopération avec la France dans le cadre de certains compromis non rentables pour son pays. Sarko l’ayant appris, aurait lancé une campagne de destitution contre lui. Le résultat, on le connait.

Aujourd’hui, devenu ancien président, Nicolas Sarkozy va et vient comme bon lui semble et semble n’être inquiété par aucune juridiction sur ses interventions dans ces pays d’Afrique. Au contraire, il est reçu avec les honneurs des années après par Ouattara en Côte d’Ivoire. Gbagbo Laurent, n’a tout de même pas massacré, à lui tout seul, 3000 civils dans une « guerre » qui pourtant l’opposait seul aux rebelles de Ouattara et aux forces spéciales françaises de Sarkozy. Si le Woody de Mama est à la CPI, pourquoi Bensouda n’enquête pas aussi sur les autres parties prenantes de la guerre ? Sarkozy n’a d’ailleurs jamais été cité comme témoin dans les audiences préliminaires alors que lui-même a indiqué être intervenu pour sauver des ivoiriens qui se faisaient massacrer.

 

Source: beninwebtv

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