Les Nigériens se souviennent des émeutes interconfessionnelles d’il y a un an qui ont fait 5 victimes.
Les 17 et 18 Janvier 2015 la capitale nigérienne Niamey a été secouée par de violentes manifestations qui ont eu lieu en réaction aux caricatures du journal satirique français Charlie Hebdo et la présence du chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, à la marche du 11 janvier contre le terrorisme en France.
Une vingtaine d’églises ont été saccagées, des débits de boisson et des hôtels particuliers brûlés ; cinq victimes ont été enregistrées. La communauté chrétienne s’en souvient.
Un an après, les autorités ont procédé ce dimanche à Niamey à la pose de la première pierre pour la reconstruction de plusieurs édifices détruits.
Soutane et bonnet rouge, crucifix sur la poitrine, le président de l’alliance et missions évangéliques du Niger Mr Kimso Boureima fait le tour de la capitale. Il a ensuite procédé à la pose de la première pierre pour la reconstruction des édifices à la grande satisfaction des fidèles. « Nous n’avons pas reçu un centime de l’Etat du Niger. Et nous avions dit que nous ne voulons pas un centime mais nous allons reconstruire nos églises avec la garce de Dieu. Nous voulons surtout que les Nigériens comprennent la direction qu’il faut prendre parce que nous avons pardonné. Et nous ne regardons pas en arrière.
Un fidèle chrétien qui a assisté à la cérémonie s’est confié au micro de BBC Afrique : « c’est un sentiment de joie immense, c’est le bâtiment qu’on avait… C’est dans l’ignorance qu’ils ont fait ça. C’est pour quoi toute l’église a déjà dit qu’elle pardonne tout ».
Vite circonscrites, ces violences ont été aussitôt condamnées à la fois par le gouvernement et la communauté musulmane dans un pays jadis cité en exemple pour la coexistence pacifique entre les confessions religieuses.
Source: BBC
