Les usagers du train et riverains du chemin de fer ne se lassent pas d’interrogations sur le devenir du trafic ferroviaire, qui faisait naguère encore leur bonheur retrouvé et la fierté des autorités de transition. Depuis un certain accident dans les environs de Mahina, il semble que les espoirs se sont effilochés comme un château de cartes. En tout cas, les promesses et attentes illusoires semblent rattrapées par la réalité, à un point tel qu’on se retient de plus en plus d’en parler officiellement. Au grand dam des populations de Première Région désabusées et qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer devant l’imminence d’un enclavement définitif de leurs différentes contrées. Et pour cause : comme par malheur, c’est le chant du cygne du côté de la principale route nationale de plus en plus impraticable, en dépit de la manne journellement recueillie pour son entretien aux niveaux des différents péages. Finalement, ni entretien des routes, ni réhabilitation de la locomotive rebaptisée par certains Soumangourou au lieu de Soundiata, au regard sa disparition. Avec un lendemain aussi incertain, les interrogations commencent à fuser sur la destination des énormes moyens consentis pour la reprise du trafic, soit une dizaine de milliards environ.
Le Témoin