Le centre international de conférences de Bamako(CICB) a accueilli ce mardi 25 juin 2019, la cérémonie d’ouverture du 9e congrès ordinaire de la Société de chirurgies du Mali (SO.CHI.MA). L’objectif de cette traditionnelle rencontre entre professionnels de la santé du Mali et d’ailleurs était d’échanger, de partager les expériences entre participants, mais aussi d’actualiser et d’adapter les savoirs au progrès scientifique du monde actuel. La cérémonie était placée sous la présidence Michel Sidibé, ministre de la Santé et de l’action sociale.
Conscients de la nécessité d’évoluer avec le progrès scientifique, le corps médical de la chirurgie, professeurs et les docteurs spécialistes… en passant par les étudiants de la médecine et les internes des hôpitaux, ont initié cet espace d’échange et de partage d’expériences et de connaissance en vue d’actualiser leur savoir. La société de chirurgies du Mali (SO.CHI.MA) est une société savante selon les initiateurs, regroupant l’ensemble des spécialités chirurgicales, et d’anesthésie et réanimation, qui œuvre pour l’amélioration de la qualité des services de santé à travers la recherche de l’excellence. Pour son président, le professeur Zimogo Zié Sanogo, la présente édition du congrès enregistre plus de 600 participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, du Niger, du Sénégal, et la Tunisie en plus de ceux du Mali. Il dira que l’évènement est d’une importance capitale pour le Mali à plus d’un titre, car, selon lui, il permettra aux spécialistes de haut niveau de faire le contour des thèmes soumis à l’ordre du jour qui sont entre autres : urgences, cancers et les complications postopératoires. Il dira, à cet effet, que l’urgence chirurgicale est un thème transversal à toutes les spécialités chirurgicales, qui représente à elle seule 60 à 82% des interventions chirurgicales. Elle est définit par le professeur comme toute affection qui nécessite une intervention chirurgicale immédiate sans délai, et à défaut de quoi, le malade court de grand risque de succomber. C’est pourquoi le professeur Sanogo, dans son allocution a attiré l’attention sur le contexte actuel de crise au Mali qui a rendu non opérationnels beaucoup de centres chirurgicaux en exposant évidemment, ceux en service, à de nombreux facteurs comme le retard de diagnostic, la consultation tardive, la mauvaise préparation préopératoire, l’insuffisance du plateau technique, des ressources humaines, et autres. Après l’urgence et le cancer, le thème qui ne semblait pas aussi moins important pour le professeur Sanogo, concernait les complications postopératoires qui sont généralement urinaires, pulmonaires, etc. Compte tenu de son importance, les médecins chirurgiens sont obligés, selon le professeur, de suivre de très près les patients, dès la fin de l’opération jusqu’à ce que le patient lui-même dise : ‘’Docteur ça va, je suis guéri’’.
Après le professeur Sanogo, un autre professeur, Adégné Togo, disciple du professeur feu Gangaly Diallo a introduit en hommage à son maitre, Gangaly, une présentation résumée de la carrière riche et variée, autant militaire que civile de celui qui a dynamisé et donné un nouveau souffle à ce service de chirurgie au Mali, voire la médecine en général. Il s’agissait bien du professeur et général de l’armée Gangaly Diallo. C’est pourquoi, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Michel Sidibé dans son discours d’ouverture dira que cet homme, le professeur Gangaly Diallo, représente pour tout le monde, la perfection et l’excellence. Cela non seulement dans la prestation des services des médecins, mais également l’excellence pour transformer la vie et le quotidien de ceux qui ont perdu tout espoir à cause de la souffrance, comme a eu à témoigner un de ses anciens patients. Il a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances les plus sincères à la famille de l’illustre disparu « nous ne pouvons pas l’oublier, des grands hommes viennent et ne disparaissent jamais, parce que tout ce qu’ils ont entrepris reste derrière eux, et constituent pour nous l’exemple que nous voulons suivre ». Par ailleurs, le ministre Sidibé dira que c’est un honneur et un privilège de prendre part à ce congrès. Il a rappelé l’effort remarquable que font quotidiennement les médecins pour transformer le continent. Les travaux de cette rencontre doivent être inscrits, selon lui, dans un concept de partage, pour faire en sorte que ce congrès soit le point de départ d’une plus grande solidarité faisant de la SO.CHI.MA, une force de transformation pour la santé et des populations qui souffrent. Il dira également que cette rencontre cadre bien avec les objectifs stratégiques de son département orientés sur la promotion du capital humain, une vision qui ne peut se matérialiser sans le renforcement des capacités du personnel à tous les niveaux de la pyramide. C’est pourquoi la SOCHIMA, pour finir, a remis des mains du ministre de la Santé et de l’action sociale, des distinctions de reconnaissance à certaines figures qui ont marqué l’émergence et le développement de ce secteur au Mali. Il s’agissait bien évidement du professeur Sambou Soumaré, premier Président de la SOCHIMA et du professeur Abdel Karim Koumaré deuxième Président de la SOCHIMA. Mais aussi de l’épouse du professeur défunt, Gangaly Diallo, Diallo Coumba Maïga pour tout l’effort de son défunt époux pour la médecine malienne en général.
ISSA DJIGUIBA
Le Pays