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Neuvième anniversaire du Studio Tamani: la sécurité des journalistes au cœur des débats

« La sécurité des hommes et des femmes de média dans le contexte malien marqué par une crise multidimensionnelle », tel était le thème d’une conférence-débat organisée, ce vendredi 19 août 2022, par le Studio Tamani, à l’occasion de ses neuf ans de présence au Mali. C’était à la Maison de la presse, avec comme conférenciers Kalifa Nama TRAORE, représentant de la Haute autorité de la communication (HAC); Harouna BARRY, représentant du ministère de la Communication et Bandiougou DANTE, président de l’Union des radios et télévisions libres du Mali (URTEL).

L’ouverture des travaux était présidée par Khadidiatou KONE, chargée à la Communication du ministère de la Communication, de l’économique numérique et de la modernisation de l’Administration. Celle-ci avait à ses côtés, les panellistes, ainsi que le représentant de la Fondation Hirondelle, Garin GBDE GBDGNON.
Se prononçant sur le thème, Kalifa Naman TROARE a reconnu que le Mali, depuis plus d’une dizaine d’années, était confronté à une grave crise sociopolitique et sécuritaire. Selon lui, cette situation a atteint tous les domaines de développement de notre pays.
Cependant, le panelliste TRAORE a regretté que les médias aient été négativement impactés par cette crise sécuritaire.Exerçant leur profession au quotidien, explique-t-il, les journalistes au Mali sont confrontés à plusieurs difficultés, surtout d’accès à l’information, d’ordre économique et sécuritaire.
Il a révélé qu’en matière d’accès à l’information, souvent certains gardent les informations pour eux-mêmes, ou par affinité, donne les informations aux journalistes. Toute chose qui rend le métier du journaliste difficile.
Parlant de la sécurité des journalistes, Kalifa Naman TRAORE a indiqué que la sécurité des hommes et des femmes de média qui sont dans les zones d’insécurité n’est toujours pas assurée, car aucune garantie n’est offerte, selon lui, par les différentes parties en conflit.Dans ce contexte de guerre asymétrique que connaît le Mali, l’orateur a signalé que la sécurité des journalistes devient encore plus compliquée. copier coller sur bamada net Raison pour laquelle, affirme-t-il, les professionnels de l’information qui couvrent ou vivent dans des zones d’insécurité et de conflit sont en droit d’attendre des protections.
Le représentant de la HAC a soutenu que les journalistes doivent être normalement protégés dans l’exercice de leur métier par les parties en conflit, car leur rôle n’est que de servir le public en information. Aux dires de Kalifa Naman TRAORE, la sécurité du journaliste est sa capacité pour recevoir et produire un communiqué sans subir des menaces. Aussi, il a insisté à dire que la pièce d’identité d’un journaliste doit être une source de sa sécurité (carte de presse, des accréditations, les laissez-passer ou autres documents administratifs nécessaires).
« Le journaliste ne doit jamais porter d’arme, ni d’objets et de vêtements qui pourraient prêter à la confusion (tenue militaire, chaussures militaires) », a-t-il conseillé.
Pour sa part, Harouna BARRY a défini le journaliste comme un professionnel de l’information sur un terrain particulier. Il a souligné qu’une sécurité optimale devrait être assurée au journaliste pour qu’il puisse collecter, traiter et diffuser ou publier librement l’information de manière factuelle sans commentaire aucun.
« Mais si le journaliste doit être protégé, il doit également, lui-même, se protéger en se tenant aux faits, en respectant les faits, en faisant en sorte que seuls les faits importent et ils sont têtus dans les matérialités », a déclaré Harouna BARRY.
Le conseiller technique Harouna BARRY a insisté à dire qu’il ne s’agit pas seulement d’avoir collecté les faits, mais de les traiter de façon professionnelle. Selon lui, tant que le journaliste s’en tient aux faits de façon professionnelle, il devient crédible et impose le respect à sa rédaction.
De son côté, Bandiougou DANTE a déploré que des femmes et des hommes de média soient enlevés en longueur de journée dans notre pays. Il a fait allusion au cas des trois journalistes, dont deux maliens et un français, qui se trouvent dans une situation inconnue depuis plusieurs des mois au Mali.
Le président de l’URTEL, non moins président de la Maison de la Presse a témoigné que les femmes et les femmes de média sont victimes d’enlèvements, de harcèlements, de détention arbitraire…

Par SABA BALLO

Source: Info-Matin

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