Les syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 Octobre 2016 et le gouvernement malien étaient autour de la table de négociation pour sauver l’année et l’école malienne. C’était le mardi 13 mai 2019, au Ministère de l’Education nationale. Après plusieurs heures d’échanges, la partie gouvernementale aurait demandé la suspension des négociations.
Le gouvernement n’arrive toujours pas à convaincre les syndicats à suspendre leur mot d’ordre de grève qui paralyse les établissements publics depuis plusieurs mois.
En effet, hier, les négociations ont repris entre les syndicats de l’Education et les représentants du gouvernement. Après plusieurs heures d’échanges, à la demande de la partie gouvernementale, les négociations ont été suspendues. Selon un syndicaliste que nous avons joint à sa sortie de la salle de négociation, » les enseignants veulent des propositions concrètes. Le mot d’ordre de grève des syndicats est maintenu. Puisque les points de revendications ne sont pas satisfaits à hauteur de souhait, nous allons normalement à notre mouvement de grève sur toute l’étendue du territoire malien« , a-t-il ajouté.
Selon plusieurs sources, cette suspension aurait été demandée par la partie gouvernementale, pour pouvoir revenir à la table de négociation avec une proposition concrète, afin de trouver une solution définitive à la crise scolaire. Face à cette situation qui perdure, les coordinations des Associations des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) de Ségou, Sikasso et Koutiala ont décidé d’observer une grève de 96 h, allant du mardi 14 au vendredi 17 Mai 2019, dans tous les établissements de la région de Ségou. Elle est renouvelable.
Au moment où nous mettions sous presse, la partie gouvernementale et les syndicats signataires avaient repris les négociations. Rappelons que ces négociations seront axées sur les trois points de désaccord qui sont notamment, l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret n°529 P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’Etat.
Abdoul DEMBELE
Source: l’Indépendant