Entre Moussa Mara et les groupes armés, la tension monte et du coup risque de compromettre les négociations qui devront reprendre le 20 novembre prochain. Les responsables de ces groupes armés n’ont pas apprécié les propos tenus par le chef du gouvernement.
Le discours prononcé par le Premier ministre lundi à l’occasion de la rencontre de restitution du document sur les négociations fâche les groupes armés. « Nous n’acceptons plus qu’une dizaine de personnes qui portent des armes prennent tout un pays en otage » a lancé Moussa Mara. De quoi raviver une vive polémique et une forte contestation de la part de certains responsables de groupes armés en négociations avancées avec le gouvernement.
Depuis Alger où sont installés plusieurs responsables du haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA), du mouvement Arabe de l’Azawad (MAA) et du mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), ils dénoncent l’attitude du chef du gouvernement. Qui selon eux, semble n’est pas joué le rôle d’apaisement.« Nous désapprouvons le comportement de Mara. Nous avons l’impression qu’il est loin de connaitre la situation. Et nous constatons qu’il n’a pris la leçon des événements de mai à Kidal », nous a expliqué un responsable des groupes. Avant de préciser qu’une lettre sera adressée à la médiation afin de fustiger les agissements répétés de Moussa Mara. « Nous pensons que Mara a un agenda différent de celui de son chef IBK, sinon à chaque fois qu’on s’approche de la paix, c’est lui qui s’oppose. Nous ne pouvons pas continuer à supporter ses insultes à notre égard. Car, nous estimons qu’il est loin d’être un interlocuteur crédible pour arriver à un accord. Mara est l’obstacle de la paix », nous a signifié le même responsable des groupes armés. Non sans faire remarquer qu’au moment où tout le monde se mobilise pour trouver une solution à la crise, Moussa Mara lui joue à la provocation.
Plus loin, il menace même de suspendre leur participation aux prochaines négociations si Moussa Mara continue à tenir des propos que les groupes armés qualifient ‘’enfantins’’.
Dans cette nouvelle bataille médiatique entre le Premier ministre Moussa Mara et les groupes armés n’est pas la première. Au mois de mois dernier, c’est à partir de joutes verbales prononcées par le chef du gouvernement que le Mali a perdu le contrôle de la ville de Kidal.
AMC