De sources judiciaires, des maires de Bamako (le maire du district et ceux des communes I, II, III et VI) ainsi que de nombreux préfets et sous-préfets doivent comparaître très bientôt devant les tribunaux pour délinquance foncière. C’est du moins ce que le procureur général près la Cour d’appel vient de révéler après la transmission de plus 60 dossiers à la Cour suprême, qui est la seule habilitée à désigner la juridiction pour juger des maires.

Seulement voilà : cette décision tarde et suscite des soupçons de blocage de la part de magistrats de cette instance dont de nombreux membres sont régulièrement bénéficiaires de lots à usage d’habitation. Il y en a dont les noms sont sur toutes les décisions d’attribution de parcelle dans toutes les communes de Bamako et dans le cercle de Kati.

Une complicité qui explique en très grande partie la récidive des maires qui n’ont légitimement peur de rien surtout que de l’autre côté leurs complices, opérateurs fonciers, distribuent des millions dans les prétoires à longueur de journée.

DAK