Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta est en Algérie dans le cadre de la reprise des négociations avec les groupes armés. Pourtant, IBK a naguère déclaré haut et fort qu’il ne négociera pas avec les groupes armés tant qu’ils n’auront pas déposé les armes.
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, séjourne actuellement à Alger. Selon toute vraisemblance, il s’entretiendra avec les autorités algériennes de la possibilité d’entamer des négociations avec les groupes armés. Or, il y a quelques temps, il avait déclaré haut et fort que les négociations pour un accord définitif de sortie de crise se feront exclusivement au Mali et qu’il ne négociera pas avec les groupes armés tant qu’ils n’auront pas déposé les armes.
Autant dire qu’il s’agit d’une volte-face aux dires de certains observateurs politiques. Lesquels vont loin dans leurs analyses en affirmant que cette éventualité pourrait sous-entendre que la sortie de crise ne se négocierait plus à Ouagadougou où les accords préliminaires avaient pourtant été signés en juin 2013. Déjà, avant même l’arrivée du président IBK à Alger, une réunion informelle s’est tenue dans la semaine avec les groupes armés dans la capitale algérienne. Cette rencontre visait à permettre aux groupes armés, notamment le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), de rapprocher leurs vues.
De fait, il s’agit d’un retour de l’Algérie dans la résolution de la crise malienne. Vraisemblablement, ce retour a été facilité par le secrétaire général des Nations unies, dont le représentant spécial, Bert Koernders, avait salué la semaine dernière le rôle déterminant de l’Algérie en faveur de la paix et de la réconciliation au Mali.
Zakariyaou Fomba