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Nations unies : des missions au bilan mitigé

Le probable départ prochain de la Minusma du Mali alors qu’elle n’a pas totalement atteint ses objectifs rappelle l’histoire d’autres missions onusiennes du même du genre qui ont pris fin. Focus sur quelques-unes.

« La MINUEE va prendre fin malheureusement, non pas parce que son mandat a été exécuté, mais parce que son mandat était devenu impossible à exécuter ». Ces propos de 2008 de Jan Grauls, alors ambassadeur belge à l’ONU, en disent long sur ce qu’a été la Mission des Nations unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE). En juin 2000, après deux années de combat à cause d’un litige frontalier, l’Éthiopie et l’Érythrée ont signé un accord de cessation des hostilités après des pourparlers. Il prévoyait la création d’une zone de sécurité provisoire qui serait contrôlée par des observateurs militaires des Nations unies (UNMO) et patrouillée par une force impartiale de maintien de la paix de l’ONU. En juillet 2000, le Conseil de sécurité a créé la MINUEE, composée de 200 observateurs militaires et d’environ 4 200 Casques bleus, « pour maintenir les liens avec les belligérants et mettre en œuvre des méthodes de vérification du cessez-le-feu ». Huit ans après, en juillet 2008, la Mission, contestée par les deux belligérants, a pris fin, au grand dam des Nations Unies.

En effet, la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’y mettre fin était intervenue, a-t-il indiqué, « en réponse à des obstructions imposées par l’Érythrée aux opérations de la MINUEE et au refus de l’Éthiopie de reconnaître le tracé de la frontière, établi par une commission indépendante, qui a attribué la région de Badme à l’Érythrée ».

Autre mission, destin similaire. Tout comme la MINUEE, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) traîne aussi un bilan mitigé. En 2004, les Casques bleus sont intervenus dans un contexte de profonde instabilité politique et de grande violence criminelle en Haïti. Si la situation s’est nettement améliorée au moment de son départ, en octobre 2018, leur bilan a été entaché par des nombreux abus commis par le personnel de la Mission.

« Après plusieurs mois d’atermoiement, l’ONU a reconnu l’implication de soldats de la MINUSTAH dans l’apparition d’une épidémie de choléra, imputée à un campement de Casques bleus népalais, qui a fait près de 10 000 morts et 800 000 personnes malades. De nombreux cas de viols et d’exploitation sexuelle impliquant les personnels de la Mission ont également été recensés », indique le Dr Oswald Padonou, enseignant et chercheur en sciences politiques spécialisé en relations internationales et études de sécurité dans une étude de 2018 sur les opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Source : Journal du Mali

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