Dans le but de faire connaître le rôle de la Minusma au Mali, les responsables de la mission onusienne ont initié jeudi une rencontre de deux jours avec les blogueurs et influenceurs des réseaux sociaux. La cérémonie d’ouverture a eu lieu à leur base sous l’égide de Myriam Dessables, cheffe de l’Unité de la communication stratégique et de l’information.
À travers ces échanges, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali entend faire mieux comprendre son mandat mais aussi son rôle dans le processus de paix dans notre pays.
Pendant ces deux jours, les responsables apporteront des informations utiles sur le travail de la Mission. C’est également l’occasion de mieux connaître les défis auxquels une mission de la paix fait face, mais aussi une opportunité pour analyser l’angle de traitement de l’information d’intérêt public.
Faire avancer le Mali vers une paix durable
Depuis 2012, explique cheffe de l’Unité de la communication stratégique et de l’information, Myriam Dessables, le Mali fait face à une crise multiforme. La sortie de cette crise passe forcément par un processus de paix complexe et délicat qui requiert la contribution de tout le monde. Elle insiste sur l’implication de tous les acteurs pour accompagner le processus et le mener à son terme.
Selon Mme Dessables, «chacun de nous a un rôle spécifique à jouer pour ramener la paix au Mali.» C’est pourquoi, dans le cadre d’une communication responsable, elle insiste sur le dialogue, l’écoute de l’autre, la cohésion sociale et l’information correcte au service des populations. Pour terminer, Myriam Dessables dit compter sur les participants pour un dialogue constructif et fructueux pour faire avancer le Mali vers une paix durable.
Soutenir la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles
Pour Samantha Buonvine, cheffe de l’unité de sensibilisation, la résolution 24 23 du Conseil de sécurité détermine très clairement les priorités assignées à la Minusma. La première est de soutenir la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles prévues dans l’Accord. La seconde est d’assurer une mission de bons offices qui est exercée par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali.
«Ce sont des actions stratégiques afin de renforcer le dialogue entre les parties prenantes et assurer la mise en œuvre de l’accord avec l’inclusion de tous les groupes armés», précise-t-elle. Les autres sont entre autres l’appui à la promotion et la protection des droits de l’Homme, la protection des civils.
Les limites du mandat
Bien que sous-chapitre VII de l’ONU, la Minusma n’a pas mandat de lutter contre le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogue. Cela pénalise beaucoup la mission onusienne qui reste l’opération de maintien de paix la plus meurtrière.
Selon ses responsables, le rôle de la Minusma est de soutenir mais pas de se substituer à l’Etat malien qui doit être en première ligne. Ils sont cependant conscients des limites de leur mandat. C’est pourquoi ils plaident pour son réajustement
À titre de rappel, cette rencontre réunit en plus des responsables de la Minusma, la Communauté des bloggeurs du Mali (Doniblogue) et l’Association des blogueurs du Mali (ABM) et les influenceurs des réseaux sociaux du Mali.
Abdrahamane Sissoko
Le Wagadu