Dans le souci constant de garder les troupes en bonne santé, les hommes de l’armée de l’air ont constitué la mutuelle de l’aviateur lors de l’assemblée générale constitutive du 1er janvier 1989.
Depuis cette date, l’armée de l’air s’est dotée d’un système de sécurité sociale. La première équipe dirigeante de l’association constituée de 14 membres sous la présidence du Commandant M’BE Coulibaly, aujourd’hui Colonel major, a conduit les premiers pas de la mutuelle. De 1989 à 2008, les mutualistes cotisaient 1000 FCFA pour bénéficier de 50% des soins en hospitalisation. Les dépenses dépassaient de loin les avoirs. C’est pourquoi, l’assemblée générale du 1er janvier 2008, s’inscrivant dans le pragmatisme militaire, a proposé de réfléchir sur des voies et moyens pour améliorer les prestations dans le souci d’équilibrer les comptes. A l’avènement de l’AMO, la mutuelle à travers une session ordinaire de son assemblée générale, a instruit au bureau de rencontrer les responsables de la CANAM. Cette rencontre a été élargie à l’Union Technique de la Mutualité malienne (UTM) et la Direction du développement social et de l’économie solidaire (DNPS) pour une réflexion conjointe afin d’avoir une sécurité sociale digne de ce nom pour les hommes de l’armée de l’air.
La justesse de la démarche vers l’assurance maladie obligatoire à un moment où la plupart des salariés de l’Etat rejetaient l’esprit de l’AMO a été un signal fort, attestant de l’avance d’éveil de conscience des commandos de l’air en matière de sécurité sociale par la mutuelle de l’aviateur. Les services offerts sont la santé, la retraite, l’invalidé et le décès.
Les responsables de la CANAM et l’UTM n’ont pas manqué de mettre à disposition, leurs capacités de formation en gestion des fonds pour plus d’efficacité afin de mettre dans les conditions les hommes de l’air. Ainsi, la mutuelle participait à la sécurisation de ses adhérents pour leur permettre de n’avoir de souci que pour l’accomplissement normale de leur mission régalienne.
Pour cela, la mutuelle de l’aviateur est privilégiée sur toutes les autres structures, tant civiles que militaires avec la prise en charge assurée à 100% en hospitalisation dont 80% à la charge de l’AMO et 20% à la charge de la mutuelle. En ambulatoire, l’AMO prend 70% et la mutuelle 30% pour l’aviateur, sa famille et ses parents de 1er degré sur la cotisation du seul aviateur.
Drissa Togola
Le challenger