A l’occasion du mois de la solidarité, la mutuelle de sécurité sociale de la presse, en collaboration avec l’Union technique des mutualités, a organisé, le jeudi 2 novembre 2017 à la Maison de la presse, une conférence pour faire le point de ses activités. C’était en présence du représentant de l’Union technique des mutualités du Mali, du représentant du ministre du développement Social, du représentant du ministre de l’économie numérique et des nouvelles technologies.
Un constant amer et inquiétant : la plupart des hommes de médias vivent dans une précarité totale. Ce qui paraît surprenante, en plus de l’absence d’une convention collective, les hommes des médias n’ont pas une sécurité sociale. C’est fort de ce constat qu’Aly Diarra, directeur de publication du journal l’Inspecteur, président de la Mugespresse, de concert avec certains camarades, ont initié il y a 4 ans, une forme de solidarité de sécurité sociale pour palier le manque de couverture sociale pour les journalistes. La Mugespresse vient de rendre son premier rapport.
Ousmane Daou, représentant du président de la Mugespresse, n’a pas manqué de signifier l’engagement des acteurs qui ont eu cette conviction qu’il n y a de rempart contre la précarité qu’une affiliation aux différentes mécanismes mis en place par les hautes autorités dans le cadre de la politique de protection sociale au Mali. Et, grâce à l’appui de l’union technique des mutualités, cette mutuelle de Solidarité de la presse a été mise en place, a-t-il indiqué. En faisant le point, M Daou dira que le constat est amer car bon nombre des travailleurs de la presse sont souvent fauchés par des stupides accidents de la circulation, soit par une farouche maladie à laquelle aucune assistance ne leur est parvenue, sinon des cris de détresse désespérés sur les antennes ou dans les colonnes de nos journaux.
Selon lui, vu la noblesse de la profession, elle devrait s’interdire cet état de fait, au risque de sombrer dans un ridicule que lui souhaitent ceux-là pour qui le journaliste n’est qu’un paria, le bien-être dont ce targue bien d’autres profession. Il a invité les journalistes à s’approprier de cette initiative, d’éviter de se confiner dans une situation d’impuissance. Il a lancé un cri de cœur à tous les journalistes de se prévaloir d’un droit qui garantit à chacun de nous la dignité humaine. Il a vivement remercié la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, un partenaire qui n’a ménagé aucun effort mutuelle des hommes de Médias.
Le représentant du ministre de l’économie numérique et de la nouvelle technologie, Eric Diombélé, celui du ministre de la solidarité ont, tour à tour, salué cette initiative et cette séance de restitution. Si le premier n’a pas manqué d’inviter les journalistes à se procurer de la nouvelle carte de presse, le second dira que la mutuelle occupe une place prépondérante dans leur dispositif. M Mohamed Béchir Traoré a indiqué que des reformes majeures sont en cours et les mutuelles vont jouer un rôle très important et nécessitent une implication des acteurs pour favoriser le taux de pénétration.
Selon lui, il y aura la mise en place d’un registre social qui va faire la géo référencement. Le directeur de l’Union technique des mutualités, Issa Cissouma a expliqué trois points à savoir : les orientations en matière de protection sociale, le mouvement mutualiste, l’Assurance maladie de la mutualité. Le président de la mugespresse, Aly Diarra a prodigué des conseils. Il a demandé aux journalistes de veiller à leur propre sécurité, de se soucier de leur sécurité. « Chacun pour tous, tous pour chacun », a-t-il dit. Il a invité les journalistes à plus de volonté car au jour d’aujourd’hui, il n y a qu’une centaine d’adhérents soit 1%.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain