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Mozambique: nouvelle embuscade mortelle avant les municipales

Une nouvelle embuscade mortelle imputée aux ex-rebelles de la  a fait un mort et dix blessés graves vendredi au Mozambique, à cinq jours des municipales, selon la radio d’Etat et un témoin.

Renamo mozambique logo

Dans cette attaque d’un convoi de véhicules civils escortés par l’armée près de Muxungue, dans le centre du Mozambique, « une personne est morte et dix ont été blessées ». L’attaque a été « perpétrée par des hommes armés de la Renamo entre Muxungue et le fleuve Save », a rapporté Radio Mozambique.

Une des victimes est morte à son arrivée à l’hôpital tandis que deux autres sont dans un état grave, selon la radio, qui cite le directeur de l’établissement.

Un témoin a précisé à l’AFP que les agresseurs, soupçonnés d’appartenir à la Renamo, ont tout d’abord « coupé la route en creusant une tranchée pour empêcher les voitures de passer ». « Quand le convoi, escorté par les soldats, est arrivé, ceux-ci sont sortis voir le trou et les hommes armés ont commencé à leur tirer dessus », a poursuivi ce riverain Obete Samuel Cuambana, joint au téléphone. Selon lui, des civils figurent au nombre des victimes.

La route nationale EN1 connaît un trafic réduit sur une portion de 100 kilomètres où depuis plusieurs mois maintenant, les voitures civiles circulent sous escorte militaire, après des attaques commises en avril et en juin.

Ni la police ni l’armée n’étaient directement joignables.

Cette embuscade est la dernière d’une série d’affrontements depuis que l’armée a pris deux bases de la Renamo, l’ancienne guérilla reconvertie en 1992 en mouvement d’opposition parlementaire.

Son chef Afonso Dhlakama a repris le maquis fin 2012 et la Renamo appelle au boycott des élections municipales prévues le 20 novembre.

Dans un autre incident, un chauffeur de camion a été blessé par des inconnus armés, également soupçonnés d’appartenir à la Renamo, dans le district de Rapale (nord), selon Radio Mozambique.

L’incident s’est produit sur une route conduisant au Malawi où des hommes armés avaient tué une personne le 29 octobre.

Ces violences, qui ne devraient pas dégénérer en un conflit généralisé qui rappellerait la guerre civile selon les observateurs, inquiètent cependant beaucoup l’Afrique du Sud.

« L’instabilité au Mozambique peut avoir un impact négatif sur la stabilité régionale », a souligné dans un communiqué le vice-ministre des Affaires étrangères sud-africain Ebrahim Ebrahim.

Le sud et le centre du Mozambique restent néanmoins « sûrs pour les voyageurs », a-t-il souligné.

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