Au moins cinq personnes ont été tuées et 50 autres blessées vendredi lors d’une manifestation pacifique contre une milice à Tripoli qui a dégénéré en affrontements armés, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère de la Santé.
« Le bilan s’est alourdi à 5 morts et 50 blessés », a indiqué ce porte-parole, qui n’était pas en mesure de distinguer les victimes tuées par la milice Ghargour lors de la manifestation pacifique, de celles mortes dans l’attaque du QG de Ghargour en représailles aux premiers tirs.
Un autre bilan cité par l’agence libyenne Lana, qui cite des sources médicales, fait état de 7 morts et 75 blessés, la plupart grièvement touchés.
Des hommes armés de différentes milices de la capitale avaient pris d’assaut et incendié vendredi le quartier général de la milice Ghargour dans le sud de Tripoli, qui avait tiré un peu plus tôt sur des manifestants réclamant son départ, a-t-on appris auprès de témoins.
« Des Tripolitains armés sont entrés dans le quartier de Gharghour. Ils ont incendié les villas qu’ils occupaient pour qu’ils n’y reviennent pas. La plupart des membres de la milice se sont barricadés dans une seule villa. Mais l’étau se resserre autour d’eux », a indiqué à l’AFP Ibrahim, un témoin sur place.
Plus tard, ce témoin a indiqué que la dernière villa avait été abandonnée par ses occupants, dont plusieurs ont pris la fuite. Certains des membres de la milice ont été blessés et d’autre « arrêtés ».
D’autre témoins ont affirmé entendre des coups de feu nourris et qu’une colonne de fumée s’élevait du quartier.