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Moussa Timbiné à la session de l’Assemblée nationale d”hier: ‘’Les députés qui veulent rejoindre la rue peuvent le faire’’

résolution sur la situation sécuritaire et socio-politique était au cœur d’une plénière de l’Assemblée Nationale hier jeudi 18 juin 2020, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), sous la présidence du président de l’Institution, l’honorable Moussa Timbiné.

Au regard des mouvements de contestation par-ci et par-là, l’honorable Timbiné a précisé qu’il faut éviter le populisme. Selon lui, « les députés qui veulent rejoindre la rue peuvent le faire ». Si ceux qui ont voté pour les députés doivent descendre dans la rue, il n’y aura pas de place à Bamako. Selon lui ceux qui demandent d’organiser des élections partielles dans les circonscriptions où il y a eu des contestations électorales doivent éviter de mettre des députés dos-à-dos. Pour lui, d’une manière ou d’une autre, il y a eu des constations partout.

« A la fin des élections, les contestations n’ont pas été aussi graves que certaines contestations antérieures. Je pense que lors de la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale, il n’y avait même plus de contestation sauf dans deux ou trois foyers. Je pense que le bureau a été mis en place, les travaux ont commencé, mais force est de reconnaitre que les revendications initiales autour desquelles on est en train d’organiser ces marches ne tournaient pas autour des élections. C’était autour de la gestion. De plus en plus, il y a eu des glissements. Si des députés mêmes tombent dans le piège, je pense que cela peut encourager les gens à persister sur leur lancée. Et aujourd’hui, ce qu’on demande, je pense que rien n’est au-dessus de la Constitution. Lorsqu’on prend la Constitution, comment est-ce qu’on peut dissoudre l’Assemblée Nationale dans ce contexte actuel, parce qu’il y a eu une mauvaise lecture par beaucoup de gens qui pensent qu’on peut dissoudre l’Assemblée Nationale. La solution la plus facile d’ailleurs est la dissolution en réalité. Ça c’est la solution la plus facile si on veut facilement montrer que les députés acceptent ce qui se passe. Il n’y a élection partielle que lorsqu’il y a cas de décès. C’est seulement en cas de décès qu’il y a des élections partielles. La Constitution dit qu’un député est élu par cinq ans. Qui va faire démissionner ces députés ? S’ils refusent, il y a quelle solution ? C’est la dissolution », a précisé le président de l’Assemblée Nationale.

L’honorable Moussa Timbiné a ajouté ce qui suit : « En ce qui concerne la Cour Constitutionnelle, la réalité est que le pouvoir n’est pas donné au Président de la République de dissoudre la Cour Constitutionnelle. Si un Président peut faire ça, cela veut dire qu’en temps de démocratie, si la Cour Constitutionnelle ne fait pas l’affaire du Président, il peut, à tout moment, la faire dissoudre. Même dans nos révisions, nos réformes, on ne va jamais accepter de donner le pouvoir à un Président de dissoudre la Cour Constitutionnelle. S’il a ce pouvoir, à tout bout de champ, si la Cour ne fait pas son affaire, s’il veut même modifier la Constitution pour faire un troisième mandat, il va dissoudre la Cour. Ce sont des raisons qui font que le Président ne peut pas dissoudre la Cour Constitutionnelle. Les partielles, on les organise que lorsqu’il y a décès. On dit que le député est élu pour cinq ans sauf s’il démissionne. Si on encourage les gens par nos propos à faire croire qu’on peut faire démissionner X ou Y, (…)

Source : nouvel horizon

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