L’ancien Premier ministre et ancien président du parti Yéléma (le Changement), Moussa Mara, était face aux hommes de média le mercredi 8 janvier 2025 pour une conférence sur l’état du pays, à l’anniversaire de sa grande conférence du 8 janvier 2024. Moussa Mara note cinq grands défis à relever par les autorités de la Transition, dont la dernière, est le retour à l’ordre constitutionnel par des élections démocratiques, crédibles et transparentes.
Le 8 janvier 2024, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, à travers une conférence de presse, alertait sur ce qu’il estimait être les cinq défis à relever par les autorités maliennes. Cette année, à la même date, il était face à la presse.
Et pour lui, cette année encore, les dits-défis auxquels le pays était confronté, demeurent, encore plus vivaces aujourd’hui pour citer : le défi de la paix au nord, de la pénurie d’énergie, de l’économie, des restrictions et autres atteintes à la liberté d’opinion et le défis du retour à l’ordre constitutionnel.
En ce qui concerne le défi de la paix, l’ancien Premier ministre a déploré la position prise sur la question du conflit au nord du pays : la position de guerre et qui qualifie tout protagoniste de “terroriste”’. Mara
regrettera cette attitude et s’inscrit contre le tout militaire pour un retour à la paix.
Pour Mara, la crise énergétique menace la réussite de la Transition à laquelle se greffent les situations financières et économiques du pays que Moussa Mara qualifie de “périlleuses”. Cela, pour lui, se traduit par des difficultés encore plus importantes pour l’Etat à faire face à ses engagements financiers.
Après avoir plaidé pour les détenus politiques ou d’opinions qui sont encore en prison, Ras Bath, Rokia Doumbia
(Rose poivron ou vie chère), Etienne Fakaba et autres, dont
il demande la libération, Moussa Mara invite les autorités à aller aux élections.
“Nous devons sortir de cette Transition par le haut”, a- t-il lancé pour indiquer les élections prévues pour mettre fin à la Transition. Il a préconisé aux autorités politiques de fixer un chronogramme et de travailler avec les acteurs politiques pour le reste des étapes à franchir pour aller aux élections.
Pour Moussa Mara, la transition a déjà dépassé le mandat de certains pays, tels que le Ghana, les Etats-Unis. Une transition est une période exceptionnelle, dit-il pour demander aux autorités de ne pas gérer les pays comme si elles étaient élues. “Travaillons pour terminer la transition de manière heureuse…”
Les élections seront, pour Mara, la seule alternative positive pour le Mali. “Toute autre voie empruntée est fortement risquée”, estime l’expert-comptable.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune
